A quelques jours de la rentrée scolaire, Ifop-Fiducial a mené un état des lieux et des perspectives d’évolutions de l’école auprès des Français.
Les personnes interrogées voient comme priorités de l’école la transmission à chacun des connaissances et des savoirs (à 89%, en hausse de 14 points en 5 ans) ainsi que la favorisation de l’intégration et la réduction des inégalités (36%, baisse d’un point en 5 ans). Seuls 4% des Français imaginent que l’école doit permettre la sélection des meilleurs (en particulier les électeurs d’Éric Zemmour, à 11%).
Les Français montrent des opinions très variées sur le fonctionnement de l’enseignement selon le niveau. Ainsi, 77% déclarent que l’école maternelle fonctionne bien, 65% pour le primaire, 52% pour l’enseignement supérieur, mais seulement 41% pour le collège et le lycée. Les électeurs d’Emmanuel Macron se distinguent en étant les seuls à juger que cela fonctionne bien pour tous les niveaux de façon nettement supérieure à l’ensemble de la population.
De plus, la dynamique ne semble pas aller dans le bon sens pour l’évolution de la situation dans les milieux où cela fonctionne le moins bien. Pour 71% des Français, la situation se dégrade dans les collèges, 69% dans les lycées, 59% dans l’enseignement supérieur, 52% à l’école primaire et 36% à l’école maternelle.
Pour endiguer cette dégradation de l’enseignement en France, les personnes interrogées suggèrent avant tout de mieux former et mieux évaluer les enseignants (61%, moins 5 points en 9 ans), de recruter davantage d’enseignants (56%, plus 24 points) ou bien encore de mieux répartir les moyens entre territoires favorisés et territoires défavorisés (28%, moins 10 points), au même niveau que la nécessité d’accorder plus d’autonomie aux chefs établissements scolaires, notamment en matière de recrutement des enseignants.