Dans le contexte d’un été marqué par la polémique sur les rodéos urbains, 69% des Français ont aujourd’hui le sentiment que la délinquance a augmenté, soit une proportion similaire à celle mesurée en juin dernier. Ils sont en revanche plus nombreux à considérer que la délinquance a « beaucoup augmenté » (42% ; +5 points), et seulement 29% qu’elle est restée stable. Dans les faits, le sentiment d’une augmentation de la délinquance apparaît difficilement dissociable des préférences partisanes. Ce sont en effet principalement les électeurs des partis qui ont fait de la sécurité leur cheval de bataille à la présidentielle de 2022 qui expriment le plus ce sentiment d’augmentation : 92% des électeurs Zemmour (dont 79% « a beaucoup augmenté »), 89% de ceux de Marine Le Pen et 72% de ceux de Valérie Pécresse. A noter également que ce sentiment d’une augmentation de la délinquance croît avec l’âge (augmentation exprimée notamment par 75% des plus de 65 ans).
3 Français sur 4 considèrent que le bilan d’Emmanuel Macron (75%) en matière de lutte contre l’insécurité depuis 2017 est négatif (dont 30% « très négatif »). Ce constat d’un bilan négatif sur ce champ d’action déjà très majoritaire un an après son élection (59% en avril 2018) est depuis lors en constante augmentation. La critique du bilan de l’actuel président sur ce plan fédère également les électeurs des adversaires d’Emmanuel Macron à la présidentielle 2022 (82% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 87% de Valérie Pécresse, 91% de Marine Le Pen et 99% d’Éric Zemmour).
Dans le détail, seuls 51% des Français sont satisfaits du bilan du président de la République à l’égard de la lutte contre le terrorisme, devant la lutte contre les violences faites aux femmes (39%), le maintien de l’ordre au quotidien (30%), la lutte contre la délinquance et la criminalité (25%). En dernière position, l’actualité du moment : seuls 21% des Français sont satisfaits de la lutte contre les rodéos urbains.