Réalisée le jour du vote auprès d’un échantillon de 2 818 personnes inscrites sur les listes électorales, cette étude réalisée par l‘Ifop et Fiducial pour TF1, LCI, Paris Match et Sud Radio revient sur les principaux enseignements du premier tour des élections législatives.
- L’abstention s’élève à 51,3% des inscrits en France métropolitaine, un record d’abstention pour une législatives (+1,5 point par rapport à 2017 qui avait déjà été un record). Les électeurs de Marine Le Pen lors du premier tour de l’élection présidentielle 2022 ont été les plus nombreux à s’abstenir à ces législatives (57%), devant ceux de Jean-Luc Mélenchon (53%).
- La perception d’une forme de vanité de ces élections explique ce record. Près d’un abstentionniste sur deux (47%) évoquent le sentiment que ces élections ne changeront rien à leur situation personnelle comme motif déterminant dans leur choix de ne pas voter. Vient ensuite le sentiment que ces élections ne changeront rien à la situation du pays (44%), celui qu’aucun candidat ne défend ou représente leurs idées (39%) et le désintérêt pour ces élections (35%).
- Au niveau national, deux alliances sont au coude à coude en tête des résultats : l’union de gauche NUPES (25,9% des exprimés selon notre estimation de 20 h 42) et la coalition de la majorité présidentielle (25,9%). Le Rassemblement National fait moins bien qu’à la présidentielle (19,2%) tandis que l’ancrage local des Républicains et de leurs alliés leur permet de résister sans pour autant pouvoir véritablement peser au niveau national (11,4%).
- Plus encore que lors de la présidentielle, une large part de l’électorat a fait son choix de vote tardivement. Plus de deux votants sur cinq ont pris leur décision au cours de la dernière semaine de la campagne (42%, contre 32% au premier tour de la présidentielle).
- Une majorité de votants déclarent que leur vote avait pour volonté de forcer le président Emmanuel Macron à cohabiter avec des partis d’opposition (55%). C’est 11 points de plus qu’en 2017 au même stade (44%). A l’inverse, moins d’un tiers des votants (29%) a souhaité donner au président Emmanuel Macron une majorité à l’Assemblée nationale (contre 34% en 2017).