A seulement quelques jours du premier tour des élections législatives, la dynamique de la NUPES, alliance de gauche regroupant La France Insoumise, Europe Ecologie les Verts, le Parti Communiste et le Parti Socialiste donne à ses partisans l’espoir d’une potentielle majorité à l’Assemblée. Ainsi Jean-Luc Mélenchon, chef de file de cette alliance, se voit d’ores et déjà Premier ministre.
Si le scénario d’une victoire de la gauche se réalisait, moins d’un tiers des Français souhaiterait que l’ancien candidat insoumis à l’élection présidentielle s’installe à Matignon (31%). Les sympathisants de La France Insoumise le veulent massivement (94%), les choses sont en revanche moins claires pour ceux du Parti Socialiste (46%) et d’Europe Ecologie les Verts (67%) qui se montrent bien moins enthousiastes à cette idée. Parmi les sympathisants des partis non-membres de cette alliance, le rejet d’une telle hypothèse est largement majoritaire : 78% des proches de La République En Marche, 82% de ceux des Républicains, 79% de ceux de Reconquête et enfin 68% des sympathisants du Rassemblement national n’en veulent « pas du tout ». Au-delà de cette variable politique qui n’est que le reflet de l’opposition à Jean-Luc Mélenchon, des disparités importantes apparaissent. Si 48% des 18-24 ans souhaitent qu’il devienne Premier ministre, seulement 13% des 65 ans et plus partagent cette opinion. Visés politiquement par les réformes proposées par les candidats de la NUPES, les catégories les plus aisées ne sont que 22% à souhaiter que Jean-Luc Mélenchon soit nommé Premier ministre contre 44% parmi les catégories populaires.