L’écrasante majorité des Français (75%) ont confiance dans leur système de santé, mais soulignent le manque de personnel soignant et les difficultés d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.
Le niveau de confiance est particulièrement élevé chez les hommes (79%, +7pts vs les femmes), les plus de 35 ans (77%, +8pts vs les moins de 35 ans), les cadres (87%, +25pts vs les ouvriers), et les sympathisants LREM, quasi unanimes (96%). Dans le détail, le système de santé est très bien évalué sur différents aspects :
-Le care : la qualité des soins fournis (82% le jugent performant sur cet aspect) et sa capacité à protéger les Français (73%)
-La diversité des spécialités médicales pratiquées (80%)
-Le niveau de remboursement des dépenses santé (71%)
Bien qu’étant perçue positivement par la majorité des répondants (62%), l’autonomie sanitaire – fortement mise à l’épreuve lors de la crise du Covid-19 – est en retrait par rapport aux autres dimensions, de même que l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire (49%). Les femmes, les 18-24 ans, les cadres ainsi que les habitants de l’agglomération parisienne sont parmi les plus critiques sur cet aspect. Les deux dimensions à améliorer le plus vite selon les interviewés sont d’ailleurs le recrutement de personnel soignant (cité au total par quasi un Français sur deux, 47%), et l’accès sur l’ensemble du territoire (35%, et 42% pour les habitants des communes rurales).
Les Français valorisent largement la synergie entre les divers acteurs publics et privés de la santé, et aimeraient pour la plupart être plus actifs dans leur parcours de santé.
64% estiment qu’un système de santé performant passe par les synergies entre les différents acteurs publics et privés, au lieu du contrôle et de la direction de l’Etat (36%), score plutôt homogène selon les catégories de population. 71% seraient par ailleurs favorables au fait de devenir plus autonomes et moteurs dans la gestion de leur parcours de santé, les dirigeants d’entreprise étant plus motivés que la moyenne (82%).
Parmi les interviewés concernés, être plus actifs dans leur parcours de santé implique avant tout une communication plus fluide entre les différents acteurs (généraliste, spécialiste…) (cité par 44% des répondants au total), un meilleur remboursement des méthodes de santé adaptées à chacun (42%), ainsi que des démarches simplifiées pour les prises de rendez-vous (41%). On observe quelques différences selon l’âge des répondants : les 18-24 ans aspirent ainsi davantage à des démarches simplifiées (49%, +8pts vs moyenne), là où les 35-49 ans aimeraient un meilleur remboursement des méthodes de santé adaptées (52%, +10pts), et les 65 ans et plus une communication facilitée entre les acteurs (58%, +14pts).