Le Club d’Iéna a commandé une grande enquête d’opinion réalisée auprès d’un échantillon représentatif des étudiants en France. Cette enquête vise à mesurer le ressenti des étudiants concernant leur orientation et leur insertion professionnelle et plus globalement de comprendre leurs attentes à l’égard de l’enseignement supérieur. En voici les principaux enseignements :
Les résultats montrent un vécu globalement satisfaisant en matière d’orientation scolaire avec de étudiants qui ont majoritairement le sentiment d’avoir eu les informations nécessaires pour s’orienter après le baccalauréat (70%). Plus largement encore, ils estiment très largement étudier dans « la filière rêvée » (78%). L’analyse des résultats en fonction du type d’établissement met en lumière des clivages assez importants, avec des étudiants dans les filières universitaires (hors IUT) plus critiques et à l’inverse des étudiants dans les grandes écoles qui ont davantage le sentiment d’avoir été bien informés et d’étudier dans la filière rêvée. Certaines filières universitaires (lettres) apparaissent comme susceptibles d’être choisies par défaut par une partie des étudiants.
La situation en matière d’orientation professionnelle apparait comme étant en revanche beaucoup plus contrastée. A peine plus d’un étudiant sur deux se sent bien préparé à l’entrée dans la vie professionnelle (52%) avec là-encore des écarts très significatifs entre les étudiants des cursus universitaires (42%) et des écoles d’ingénieur (68%), de commerce (77%) et des IUT (67%). Le niveau d’insatisfaction à l’égard des services universitaires dédiés à l’insertion professionnelle est d’ailleurs important (43%). Cela explique probablement pourquoi les étudiants sont très largement favorables à une place accrue des entreprises au sein de l’université (86%).
En matière pédagogique, aucun consensus n’apparait avec des étudiants très partagés sur les mesures à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’enseignement.
En revanche, un consensus se dégage très clairement concernant les mesures à mettre en œuvre pour améliorer la situation des étudiants. Les sondés évoquent très largement des aides pour améliorer la situation financière des étudiants que cela soit à travers des bourses ou un revenu minimum. Cette tension explique probablement pourquoi les étudiants sont très largement hostiles à l’instauration de frais de scolarité.