Dans le cadre des cérémonies de commémoration de l’attentat de Toulouse, le CRIF a souhaité commander à l’IFOP une enquête exclusive destinée à mesurer au sein de la population française le souvenir de cette attaque terroriste. En outre, cette enquête d’opinion vise à comprendre comment les Français appréhendent la menace terroriste pesant sur les Français de confession juive et quel regard ils portent sur le phénomène de l’antisémitisme. En voici les principaux enseignements :
Les attentats de Montauban et Toulouse ont peu marqué l’opinion en comparaison avec les attaques terroristes de 2015
Premier enseignement de cette enquête, les attentats de Montauban et Toulouse ont moins marqué l’opinion que les attaques perpétrées à partir de 2015. Invités à évoquer spontanément (à travers une question ouverte), les attentats dont ils se souviennent, les Français citent en premier le Bataclan (59%), puis Charlie Hebdo (42%), devant l’attentat de Nice (27%), de l’hypercasher (14%) et de Saint-Etienne du Rouvray (14%). L’attentat de Toulouse n’est spontanément cité que par 12% des Français.
L’attentat de Toulouse est surtout associé à la figure de Mohammed Merah
Moins spontanément cité que les autres attentats, les attaques de Montauban et Toulouse sont avant tout associées à la figure de Mohammed Merah (20% des témoignages y font référence). C’est d’ailleurs la neutralisation de l’assassin par le RAID qui a le plus marqué l’opinion (68% voient précisément de quoi il s’agit), devant l’assassinat de trois militaires à Montauban (54%) et la tuerie de l’école Ozar Hatorah (56%).
Une attaque terroriste perçue comme symptomatique de la menace qui pèse sur la communauté juive française
Les Français ont bien intégré que les Français de confession juive étaient en première ligne face au terrorisme islamiste. 76% estiment ainsi que c’est un attentat symptomatique de la menace qui pèse depuis plusieurs années sur la communauté juive. En outre, 77% jugent que la survenue d’un nouvel attentat visant les Français juifs est probable.