Problèmes de sommeil : le mal du siècle ?
Une majorité de Français concernés
Les chiffres clés
1 / Troubles du sommeil : vers une aggravation de l’état des Français
Score jamais atteint : 70% des Français déclarent avoir eu des problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours. Après un bond spectaculaire sous l’effet de la crise sanitaire – la proportion de 18-75 ans ayant vécu des problèmes de sommeil récents étant passée de 49% à 66% (+17 points, après une tendance à la stabilité sur les deux dernières décennies), non seulement ce taux ne recule pas à la faveur du reflux de la pandémie mais, pire, il augmente de quatre points pour atteindre 70% ! La guerre en Ukraine, qui vient encore ajouter de l’angoisse aux anxiétés déjà très présentes chez les Français depuis l’apparition du Covid-19, semble ainsi exercer ses effets délétères jusque dans la qualité de leur sommeil, sans qu’aucun espoir de retour à une situation nocturne plus favorable ne se dessine pour le moment…
2 / Un Français sur trois tout simplement pas satisfait de son sommeil
Dans ce contexte anxiogène, environ un Français sur trois (32%) se déclare insatisfait de son sommeil. Les résultats sont même encore plus préoccupants chez les femmes : 38% se disent insatisfaites de leur sommeil, sachant qu’il s’agit d’une catégorie de population qui subit déjà une charge psychique particulièrement importante (cauchemars plus fréquents, charge mentale au quotidien, exposition au harcèlement de rue, etc.). Dans le détail, on observe aussi que les 35-49 ans (41%), les pauvres (39%), les ruraux (37%) et les personnes dont l’IMC indique obésité (38%) ou maigreur (42%) figurent parmi les catégories de la population dont la qualité de sommeil semble la plus dégradée. A contrario, les plus sereins sont les hommes (26% d’insatisfaits seulement), les 50 ans et plus (25%), les plus aisés (27%) et les Parisiens (24%).
3 / Les écrans avant de dormir : meilleur ami… ou ennemi ?
Et si en plus d’une actualité préoccupante, les raisons de la piètre qualité du sommeil des Français n’étaient pas à chercher… dans ce qu’ils font avant de dormir ? Parmi ces activités, la présence des écrans est écrasante : un Français sur deux (50%) déclare regarder la télévision ou des vidéos tous les jours ou presque avant de dormir ; 49% consultent leur téléphone selon la même fréquence. Cette omniprésence, des écrans, dont les effets sur l’attention et la sollicitation du cerveau sont connus, est encore plus prononcée chez les jeunes : quasiment deux tiers (61%) des moins de 35 ans regardent des vidéos avant de dormir, et plus de trois quarts (77%) d’entre eux consultent leur téléphone chaque nuit ou presque avant de plonger dans les bras de Morphée.
4 / Le mal de dos : un élément clé d’altération du sommeil
Alors qu’il touche 71% des Français, dont 15% en permanence ou presque, le mal de dos apparaît aujourd’hui comme une cause extrêmement importante de la baisse de la qualité du sommeil des Français. Ainsi, quand 20% des Français déclarent avoir vécu « beaucoup » de problèmes de sommeil dans les huit derniers jours, la proportion atteint 51% des personnes souffrant de maux mal de dos quotidiens. Idem avec l’insatisfaction vis-à-vis de son sommeil, de 32% chez l’ensemble des Français, contre 51% chez les personnes affectées par ces maux. Ces dernières sont par ailleurs représentées chez une autre catégorie de mauvais dormeurs, les « overthinkers », c’est-à-dire ceux qui n’arrivent pas à s’endormir car trop préoccupés ou pensant à autre chose : les overthinkers chaque nuit ou presque représentent 25% de la population, contre 54% chez les personnes souffrant quotidiennement du dos.
5 / Matelas plutôt dur ou plutôt mou ? Le match est plié
Au vu des ravages du mal de dos dans la population, il n’est guère surprenant d’observer qu’il s’agit d’un critère important dans le choix d’un lit : 64% des Français estiment ainsi « déterminant » la capacité d’un lit à soulager leur mal de dos au moment de l’achat, critère uniquement devancé par le confort (81%). Si la taille du matelas joue également un rôle crucial pour 57%, le match « lit dur / lit mou » semble aujourd’hui plié : 52% des Français jaugent l’achat d’un matelas à l’aune de sa dureté, contre 37% par rapport à sa souplesse.
CONTACTS :
Pour toute demande de renseignements sur cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type (méthodologie, budget, délais…), vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776
Cette étude a été menée sous la direction de François Kraus, directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop, en partenariat avec l’agence Flashs. Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 – francois.kraus@ifop.com .