Une forte notoriété du vote en ligne, essentiellement portée par les plus diplômés et par les salariés des grandes entreprises…
Près des 3/4 des Français âgés de 18 ans et plus (73%) ont déjà entendu parler du vote en ligne. La qualité de cette connaissance dispose en revanche d’une marge de progression, puisqu’ils sont 42% à déclarer savoir précisément de quoi il s’agit.
Dans le détail, cette notoriété est surtout portée par les plus âgés (65 ans et plus, 81%, +8 points vs global), tandis que les jeunes de 18-24 ans n’ont entendu parler du vote en ligne qu’à hauteur de 62% (-11 points). Le constat peut s’avérer déceptif pour des « digital natives » et montre que les enjeux de votes, qu’ils soient numériques ou non, suscitent encore peu d’intérêt auprès de cette cible. Le vote en ligne est également fortement présent à l’esprit auprès des cadres et des plus diplômés. Chez les cadres, le niveau de connaissance atteint 93% loin devant les catégories populaires et notamment les ouvriers (58%). De leur côté, les plus diplômés sont la catégorie qui affiche la meilleure connaissance du vote en ligne (88% vs 59% chez les non diplômés). Plus spécifiquement dans l’univers B to B, les salariés des entreprises de 1000 salariés et plus affichent eux aussi un niveau de connaissance plus élevé (84%) que les salariés des entreprises de moins de 250 salariés (72%).
… Mais une faible expérience du vote en ligne qui tend cependant à se démocratiser dans un contexte professionnel et associatif.
Au-delà de cette connaissance, à date, 22% des Français ont déjà participé à un vote en ligne, dont 14% plusieurs fois.
Les cadres sont à nouveau les plus nombreux à en avoir fait l’expérience (35%). Les habitants de l’Île-de-France sont également les plus fortement représentés avec 32% d’expérimentation de cette pratique contre 19% des habitants de la province. Plus précisément, les personnes travaillant dans une entreprise privée cotée en Bourse sont 34% à y avoir participé contre seulement 13% pour les entreprises non cotées en Bourse.
Concernant les différentes possibilités de recours, parmi ceux ayant déjà participé à un vote en ligne, le vote dans un contexte professionnel est le plus fréquent, avec 65% de recours (soit 14% sur l’ensemble des Français), dont 37% plusieurs fois.
Le vote en ligne jouit d’une bonne image globale et de bénéfices perçus concrets tels que praticité, proximité et gain de temps.
65% des Français ont une bonne opinion du vote en ligne dont 14% une « très bonne opinion » (14%). Les diplômées du supérieur (76%) et les cadres (79%) se montrent particulièrement enthousiastes. Dans la vie active, les salariés occupant une fonction de commercial (80%) et une fonction support (73%) comme ceux travaillant dans des entreprises cotées en Bourse (72%) sont également nombreux à en avoir une bonne opinion.
Le vote en ligne constitue un levier potentiel indéniable de mobilisation des électeurs lors de la prochaine élection présidentielle.
Dans un contexte d’abstention croissante à toutes les échéances électorales, le vote en ligne se pose en solution crédible pour ralentir ce mouvement. Ainsi, pour deux tiers des répondants (65%), le vote en ligne pourrait inciter les électeurs à se déplacer pour l’élection présidentielle de 2022. Sur l’échiquier politique, les personnes proches de la majorité présidentielle et d’Europe-Ecologie-les-Verts se montrent les plus convaincus de la capacité du vote en ligne à mobiliser les électeurs (respectivement 79% et 75%). Ces formations séduisent en effet une forte proportion de jeunes diplômés et de cadres, plus acquis à de nouvelles technologies. Rappelons par ailleurs que EELV a organisé sa primaire en ligne.
Plus précisément, 17% des répondants jugent le vote en ligne « très efficace ». Parmi eux les moins de 18-24 ans ans sont surreprésentés (25% soit 8pts de plus que la moyenne). A l’opposé, 12% demeurent sceptiques, estimant que le vote en ligne serait totalement impuissant à remobiliser les électeurs, un sentiment partagé par les moins diplômés (23%, +11pts par rapport à la moyenne), les sympathisants du Rassemblement National (18%, +6pts) et les personnes sans sympathie partisane (17%, +5pts).
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