1 – Un impact très concret de la pandémie de COVID-19 sur l’école : plus de la moitié des parents reconnaissent des retards d’apprentissage chez leurs enfants.
- Plus d’un parent d’élève sur deux (52 %) affirme que son enfant aura un retard dans ses apprentissages du fait des perturbations causées par la pandémie de COVID-19. Un retard qui pénalise en particulier les élèves du collège et du lycée.
- Le retard pris par les élèves est évalué par les parents entre 5 à 6 mois (5,3 en moyenne) et 43 % des parents d’élèves jugent qu’il dépassera les six mois, soit quasiment une année scolaire.
2 – Des parents très inquiets face à ces retards, dépassés par la nouvelle organisation scolaire à la maison et critiques sur le manque de préparation de l’Éducation nationale
- 81 % des parents d’élèves se déclarent inquiets quant à ces retards pris par leurs enfants, dont près d’un quart (22 %) en sont même « très inquiets ». Cette inquiétude touche particulièrement les catégories sociales les plus défavorisées, mais aussi les zones les plus isolées et rurales.
- Cette inquiétude s’explique également par un jugement peu favorable de l’impact de l’école à la maison : 39 % des parents d’élèves affirment que la classe à la maison a eu un impact négatif sur la charge de travail de leur enfant et son état d’esprit (contre seulement 18 % estimant que cela a eu un impact positif). Ce jugement négatif est plus marqué chez les parents de collégiens et de lycéens.
- Sans surprise, près de deux tiers des parents d’élèves (63 %) déclarent avoir vécu difficilement l’organisation de la classe à la maison, dont 75 % des parents d’élèves en Réseau d’Éducation Prioritaire (REP) et 70 % des parents d’élèves franciliens.
3 – La pandémie de COVID-19 a aggravé la défiance des parents d’élèves vis-à-vis des actions du gouvernement en matière d’éducation
- 48 % des parents d’élèves mettent en cause la mauvaise adaptation de l’Éducation nationale face à la pandémie de COVID-19. Les parents d’élèves du secondaire portent un jugement plus sévère : ils sont 52 % à considérer que l’Éducation nationale s’est mal adaptée, alors qu’ils sont 46 % des parents d’élèves scolarisés dans le primaire à le penser.
- L’irruption du numérique dans les enseignements a illustré pour les parents l’impréparation de l’institution scolaire face à cette nouvelle organisation : si 79 % d’entre eux ont une conception positive de l’utilisation du numérique, ils sont 76 % à noter le manque de formation des enseignants, mais plus largement l’impréparation de l’Éducation nationale (73 %). 68 % jugent même que la continuité pédagogique n’a pas été assurée avec l’utilisation du numérique.
- Dans le contexte de la pandémie, la défiance des parents d’élèves vis-à-vis du gouvernement et de l’Éducation nationale s’est aggravée. 65 % d’entre eux doutent de la capacité de nos dirigeants à résoudre les retards d’apprentissage dus au COVID-19 et 69 % (+9 points en deux ans) à enrayer la baisse plus générale du niveau scolaire.