La cote de popularité du Président de la République s’établit en mai dans les indices Ifop-JDD à 40%, soit une progression de 3 points depuis avril. La cote du chef de gouvernement progresse également (+4 points) et atteint 38%.
Emmanuel Macron bénéficie des effets liés à la première étape de réouverture du pays (terrasses, commerces non essentiels et lieux culturels). A ce égard, sa cote passe entre la première semaine de l’enquête et la seconde – prenant en compte cette amorce de retour à la normale – de 38% à 42%. A onze mois de la fin de son quinquennat, Emmanuel Macron devance largement ses deux prédécesseurs au même moment de leur mandat : Nicolas Sarkozy recueillait 29% de satisfaction, et François Hollande 15%.
Dans le détail par catégories socio-démographiques, la cote présidentielle enregistre de fortes hausses chez les plus jeunes – +8 points chez les moins de 25 ans où il redevient majoritaire (51%) comme chez les 25-34 ans (42%) – alors qu’elle apparaît en dessous de sa moyenne parmi les plus de 50 ans ( 50-64 ans : 36%, 65 ans et plus : 38%).
S’agissant des sympathies partisanes, le chef de l’Etat regagne du terrain chez les sympathisants LR (34%,+4 points) mais comme le mois dernier, sa cote reste supérieure à gauche. Il recueille en effet 36% chez les proches du PS voire 43% parmi les sympathisants d’EELV.
Pour autant, malgré cette embellie indexée sur l’espoir d’une sortie définitive de crise sanitaire, les mécontents à l’égard d’Emmanuel Macron sont toujours majoritaires. Beaucoup lui reprochent, au delà des ratés de la gestion de la crise sanitaire, l’absence de résultats en matière de lutte contre l’insécurité. Parallèlement à cette critique exprimée à droite, cette enquête marque à gauche le retour de la question sociale (situation des services publics, réforme de l’indemnisation des chômeurs, oubli des classes moyennes…), remontant à la surface et réactivant des critiques passées à l’entame de ce troisième déconfinement.