Dans une note précédente, Jean-Laurent Cassely et Sylvain Manternach ont montré comment les mutations sociologiques et culturelles intervenues à Marseille depuis une quinzaine d’années avaient constitué le terreau de la victoire du Printemps marseillais (PM)[[Jean-Laurent Cassely et Sylvain Manternach, « Comment la gauche néo-marseillaise a éjecté la bourgeoisie locale », Fondation Jean-Jaurès, 1er août 2020.]].
Cette étude très fouillée met en lumière le rôle joué par le groupe social que les auteurs ont appelé les « néo-Marseillais » (classes créatives, « bobos » et « gentryfieurs » installés relativement récemment à Marseille[[L’ouverture du TGV Méditerranée en 2001 a été essentielle dans ce processus, Marseille étant dorénavant à un peu plus de 3 heures de Paris contre 4h20 auparavant.]]) dans le basculement à gauche des arrondissements du centre de la ville, alors que les arrondissements extérieurs et périphériques se refusaient au PM.
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