A près d’un an et demi de la prochaine élection présidentielle, le sondage Ifop-Fiducial pour Cnews et Sud Radio interroge les Français sur leur perception de deux des opposants à Emmanuel Macron : Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
L’image du leader de La France Insoumise semble se détériorer depuis 2017, avec une dégradation particulière lors de l’épisode de la perquisition au siège du parti, moment ayant eu un impact négatif sur la perception des Français et provoqué une véritable « rupture d’opinion » (phénomène d’une ampleur comparable à ceux ayant frappé Dominique Strauss-Kahn et Jérôme Cahuzac). Si au cours de l’année 2019, Jean-Luc Mélenchon a vu ses traits d’image négatifs reculer, ils semblent aujourd’hui revenir aux taux atteints en octobre 2018. En effet, 54% des personnes interrogées déclarent être inquiétées par Jean-Luc Mélenchon, soit une remontée de 6 points par rapport à 2019 (48%), et seulement 5 de moins qu’au moment de la perquisition (59%). Ensuite, les Français ont été amenés à se prononcer sur la proximité de l’homme politique avec les préoccupations des Français : 41% ont répondu que cela correspondait au chef de la France Insoumise, soit 6 points de moins qu’en 2019 (47%), pour retomber quasiment au niveau de 2018 (42%). Alors que Jean-Luc Mélenchon occupait une place incontournable lors de la campagne de 2017, apparaissant comme proche des préoccupations des Français (76%) et présidentiable (46%), sa position d’opposant au Parlement ne semble plus convaincre dans la perspective d’une candidature en 2022 : seules 22% des personnes interrogées considèrent qu’il a la stature d’un président de la République.
Marine Le Pen semble, elle, bénéficier d’une perception plus favorable, même si elle inquiète 60% des Français. En effet, 48% la trouvent proche des préoccupations des Français, et 46% attachée aux valeurs démocratiques, un taux stable par rapport à 2017 (44%). Si en interne de son parti, certains évoquent la candidature de trop pour 2022, les Français, et notamment les électeurs du Rassemblement National, sont de plus en plus nombreux à lui trouver une stature de présidente de la République : 30% en 2015, 27% en 2017, et aujourd’hui 35% (soit une progression de 8 points depuis la dernière mesure, post-débat d’entre-deux-tours).
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