Cette enquête de grande envergure, réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 3000 répondants, a permis de dresser un état de lieux inédit du rapport des Français à leurs jambes, et au-delà, les conséquences de l’insuffisance veineuse sur leur qualité de vie.
Les résultats démontrent que l’insuffisance veineuse s’avère aussi fréquente que méconnue. Seulement 43% des français savent qu’il s’agit d’une maladie chronique et évolutive, et une proportion encore moindre, à peine un français sur 4, dit en connaitre les symptômes (dont seulement une très faible minorité, 5% de très bien les connaitre), et ce, alors même que l’insuffisance veineuse est largement présente dans la population. En effet, 45% des français indiquent avoir au moins un des symptômes évoquant cette pathologie: sensations de jambes lourdes ou douloureuses, gonflement de chevilles, présence d’œdème, varicosités ou varices, crampes et fourmillements, et dans les cas plus sévères, phlébites ou ulcères. Si elle peut être plus souvent rencontrée auprès des femmes (52%), elle n’est pourtant pas absente chez les hommes (37%). La moyenne d’âge des personnes souffrant d’IV est de 50 ans, mais une personne sur 5 de la tranche d’âge des 18 – 39 ans en souffre.
L’autre paradoxe: bien qu’ayant un réel impact sur la qualité de vie, la prise en charge et le suivi médical de l’insuffisance veineuse sont faibles. Seulement un peu plus de la moitié des personnes qui ont une insuffisance veineuse disent avoir déjà consulté un médecin à ce sujet (55%), et ce pourcentage chute à 35% lorsqu’il s’agit de traitement. La vaste majorité – soit 65% des personnes atteintes – ne suit donc aucun traitement.
Cette absence de traitement contraste avec l’impact de l’insuffisance veineuse sur la qualité de vie qui est manifeste et s’exprime à différents niveaux. Ainsi, 45% des patients ressentent la présence des douleurs intenses ou modérées, le sommeil est souvent ou très souvent impacté pour 32% des personnes atteintes, et plus de 4 personnes sur 10 font état d’un impact important ou modéré sur les activités quotidiennes ou la vie au travail. La dimension psychologique est également touchée, avec environ la moitié des personnes atteintes d’IV qui font le constat d’une irritabilité (50%) ou une tension nerveuse (51%).