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Les Français et le mariage

Ce que les Français pensent vraiment du mariage...

L’IFOP révèle une étude réalisée pour Mon Faire Part sur le thème du mariage. L’enquête souligne le caractère réfléchi et raisonné de la décision de se marier en 2019, et fait un état des lieux des perceptions des Français de 18 à 65 ans sur le sujet.

 

La confiance, la fidélité et la communication : les trois principaux piliers du couple

 

 Pour près de 4 Français de 18 à 65 ans sur 10, l’élément essentiel pour s’engager de manière durable dans une relation amoureuse est d’abord d’avoir confiance en son/sa partenaire et sa fidélité (38% de citations), devant le fait de réussir à communiquer (24%). Ces deux critères arrivent largement devant les autres proposés, que ce soit le fait de partager les mêmes valeurs (8%), d’avoir une vie intime épanouissante (8%), de partager le désir de fonder une famille (7%), de savoir pardonner et se réconcilier (6%), de s’entendre avec la famille et les amis de son/sa partenaire (3%) ou encore d’appartenir au même milieu social et économique (2%).

Dans le détail, notons que la confiance est perçue comme l’élément essentiel pour s’engager de manière durable dans une relation amoureuse dans toutes les catégories de la population, sauf chez les catégories supérieures qui estiment que le fait de réussir à communiquer est plus important encore (29% de citations, contre 26% pour « avoir confiance en son/sa partenaire et sa fidélité »). Pour les habitants de la région parisienne, ces deux critères arrivent presque à égalité (28% citent la confiance en son/sa partenaire et sa fidélité, 26% le fait de réussir à communiquer).

 

En écho avec les principaux piliers de la relation, près de 8 Français de 18 à 65 ans sur 10 (77%) considèrent qu’une personne en couple doit supprimer son profil sur les sites et applications de rencontre si elle en a un, dont 26% au premier jour de la relation, 17% au moment de la présentation aux proches, 14% au premier « Je t’aime », et 11% lors d’un engagement (mariage, PACS) (4% citant un autre moment). Notons que sur cet aspect, les perceptions des femmes sont plus tranchées que celles des hommes (81% pensent qu’il faut supprimer sa présence en ligne contre 73% des hommes).

 

Le mariage : une décision qui se doit d’être réfléchie et raisonnée

 

Près de 9 interviewés sur 10 estiment que la décision de se marier doit être plutôt réfléchie (89%), tandis que seuls 11% d’entre eux affirment qu’elle soit être plutôt instinctive.

Notons que ceux qui ont déjà divorcé (92% d’entre eux estiment que la décision de se marier doit être réfléchie) ou les catholiques pratiquants (96%) sont encore plus catégoriques que les autres. Même pour les plus jeunes, le mariage représente une décision sérieuse, qui doit être réfléchie (84% chez les 18-24 ans).

La décision de se marier sur un coup de tête ou sur un coup de foudre, si elle peut paraître romantique, est donc loin de faire l’unanimité !

 

D’ailleurs, une majorité d’interviewés (51%) estiment qu’avant de se marier, un couple doit être ensemble depuis au moins 2 ans, contre 38% qui affirment au contraire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un temps de vie ensemble pour se marier. Tout se passe donc comme si le mariage se devait d’être une décision longuement mûrie et passée à l’épreuve du quotidien. Logiquement, seuls ceux qui estiment que la décision de se marier doit être plutôt instinctive déclarent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un temps de vie ensemble pour se marier (52%).

 

Si le mariage doit être réfléchi, c’est aussi qu’une part minoritaire mais non négligeable constate qu’il peut avoir des conséquences parfois négatives :

  • 35% des sondés connaissent au moins une personne de leur entourage qui a regretté sa décision de se marier quelques jours ou mois seulement après la fête. L’expérience est d’autant plus forte chez les personnes ayant déjà divorcé au cours de leur vie (49%), mais aussi les cadres et professions intellectuelles supérieures (46%).
  • Par ailleurs, plus du tiers (37%) connait au moins une personne qui a cessé de voir ses amis après s’être mariée. Les hommes en font sensiblement plus le constat que les femmes (42% contre 32% chez les femmes), ainsi que les Parisiens (42%).

 

La demande en mariage doit donc résulter d’une décision commune pour une majorité (57% des citations), tandis que 40% des interviewés estiment que c’est à l’homme de faire la demande (pour seulement 3% qui citent la femme, dans le cadre d’un couple hétérosexuel).

Les plus jeunes (moins de 35 ans) et les catholiques pratiquants gardent quant à eux majoritairement à l’esprit l’image traditionnelle selon laquelle c’est à l’homme de faire la demande (respectivement 56% et 51% de citations). Chez les habitants de la région parisienne, les avis sont très partagés sur la question (49% estiment que c’est à l’homme de réaliser la demande, 49% aux deux).

 

Le mariage est une décision sur laquelle l’entourage ne doit pas influer…

 

Les interviewés affirment que l’entourage ne doit pas influer sur la décision de se marier : 66% pensent que les amis doivent jouer un rôle secondaire dans la décision de se marier. Il en est de même à 56% pour la famille proche (35% déclarant qu’elle doit jouer un rôle important mais pas primordial) et à 45% pour les parents des mariés (contre 39% « un rôle important mais pas primordial »).

 

Les mariés ne doivent donc compter que sur eux-mêmes et sur leur certitude de faire le bon choix pour sauter le pas !

 

Le même constat s’applique pour l’organisation pratique  de la cérémonie : l’avis des parents et de la famille proche compte moins que celui des mariés sur différents aspects. Ainsi 65% des interviewés jugent que leur opinion compte moins que celle des mariés pour le caractère religieux ou laïc de la cérémonie (contre 26% autant, et 9% plus), 63% pour la décoration (contre 29% autant et 8% plus), 56% sur les invités (contre 36% autant et 9% plus). Seule l’influence sur le choix de la nourriture partage : si 46% indiquent que l’avis de la proche famille compte moins que celui des mariés, 44% jugent qu’il compte tout autant et 10% qu’il compte plus.

 

Par ailleurs, quand il s’agit du financement de la cérémonie, une majorité de Français de 18 à 65 ans (61%) considère que l’apport des parents ou de la famille proche doit se limiter à moins de la moitié des dépenses totales. Un quart estime même que les parents ne doivent en aucun cas financer le mariage de leurs enfants. C’est particulièrement le cas de ceux qui considèrent que le mariage se doit d’être strictement laïc (32%).

 

Finalement, la fête elle-même ne doit selon les Français pas engendrer de dépenses excessives :  près d’un Français sur deux (49%) considère qu’il faut dépenser moins de 6000 euros, 33% de 6 000 à 12 000 euros, 12% de 12 000 à 20 000 euros, seuls 6% à la marge étant prêts à dépenser plus de 20 000 euros dans la cérémonie.

 

… mais qui reste éminemment romantique et conserve son image plus traditionnelle

 

Même si la décision de se marier doit, selon les personnes âgées de 18 à 65 ans, être mûrement réfléchie, elle reste perçue comme très romantique. Plus d’un tiers des interviewés déclarent ainsi que leur principale motivation pour se marier serait le fait de renforcer la solidité de leur couple (34%), largement devant les autres raisons.

 

Seule une minorité évoque ainsi le jour J comme motivation principale, qu’il s’agisse de réunir les personnes qu’ils aiment (16%) ou d’organiser une belle fête (6%). De même, seulement 14% des interviewés avancent l’idée de bénéficier d’une meilleure protection financière ou d’avantages fiscaux. Enfin, en mineur, 9% évoquent l’idée de faire plaisir à leur conjoint et 6% le fait de perpétuer les traditions. Notons que cette dernière motivation est citée à 17% par des catholiques pratiquants.

 

La plupart des Français de 18 à 65 ans supposent que c’est un mariage sur deux, voire moins, qui est célébré de manière religieuse (72%). Pourtant, une majorité des interviewés (62%) visualise le mariage idéal comme à la fois laïc et religieux. A noter que cette préférence pour le mariage religieux est perceptible sur toutes les tranches d’âges, et toutes les régions. Les ouvriers sont particulièrement séduits (69%), ainsi que les catholiques (82%) et catholiques pratiquants (95%) de manière logique.

 

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Présentation

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 30 septembre au 3 octobre 2019.

Vos interlocuteurs

Romain Bendavid Directeur de l'Expertise Corporate & Work Experience

Delphine Poet Chargée d'études - Opinion & Stratégies d'Entreprises

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