Le pôle IFOP Beauty vous livre des éclairages sur la nouvelle génération des « sustainable natives » et 4 initiatives mises en place par les marques pour une transformation écologique dans le secteur de la beauté.
Qui sont les « Sustainable Natives » ?
Ce sont les moins de 20 ans qui ne vont pas tarder à rentrer dans l’enseignement supérieur. Ils sont conscients que le développement de la société humaine ne peut se faire au détriment de la planète. Ils se sentent engagés sur le plan social, économique mais aussi et surtout environnemental. Le développement durable est un élément clé et indispensable dans la matrice de leurs choix d’études, de professions, d’investissements et de consommation à court et long termes. Ce sont eux les consom’acteurs de demain. Il est donc nécessaire de les connaître et de mieux les comprendre pour leur proposer une beauté qui leur correspond ; une beauté sans danger pour leur futur.
Ils veulent des engagements mais surtout de l’action.
Les « Sustainable Natives » attendent beaucoup d’engagements de l’industrie des cosmétiques. Ils veulent mieux consommer et souhaitent acheter des produits plus respectueux, plus écologiques et plus responsables. Ils demandent de l’engagement, sur le papier oui, mais surtout de l’action en réalité ! Les marques de cosmétiques l’ont bien compris et doivent donc repenser leurs marchés à 360 degrés.
Voyons quels sont les 4 leviers à activer pour proposer une beauté plus engagée :
- Répondre à l’enjeu social
Les marques entament une restructuration de leurs chaînes logistiques et repensent leurs manières de produire pour soutenir les économies locales. Elles favorisent les circuits courts, prônent l’artisanat, font du sourcing éthique et rémunèrent plus équitablement…
Qui fait quoi ? Aroma-Zone consolide son développement et tente de rapatrier autant que possible la production de ses produits. Typology s’engage à reverser une partie des bénéfices des ventes du Black Friday à une association qui créera des emplois dans des communautés défavorisées pour restaurer les forêts mondiales.
- Répondre à l’enjeu de la cause animale
Après plusieurs scandales médiatiques (exemple : vidéos sur la maltraitance animale), la communication sur les mesures prises en faveur de la protection animale et la montée du veganisme (surtout chez les jeunes), les marques sont attendues sur le sujet. Elles revoient leurs formules et/ou font labelliser les produits de leurs gammes qui remplissent les critères légaux (aucun test sur les animaux tout au long du processus de fabrication du produit, ni d’ingrédients d’origine animale dans les formulations).
Qui fait quoi ? De plus en plus de produits sont labellisés pour garantir les engagements des marques. On peut en énumérer plusieurs comme cruelty free, cruelty free and vegan, vegan society. On peut nommer The Body Shop qui a été la première marque à agir contre les expérimentations animales en cosmétique. Et bien d’autres comme Kiehl’s, Lavera, Lush, Naturé moi.
- Répondre à l’enjeu de santé
Les « Sustainable natives » est une génération qui veut préserver sa santé et celle de la planète. Ils traquent les étiquettes et sont en demande d’explications. Ils sont aidés par certaines applications qui l’ont bien compris comme Yuka qui enregistre déjà 12 millions de téléchargements en 2 ans.
Qui fait quoi ? Avec cet outil de pression en leur possession, les jeunes veulent faire changer les marques. Face à ce traquage, les grands groupes se montrent donc de plus en plus transparents. Par exemple, L’Oréal propose sa plateforme « Au cœur de nos produits » pour connaître les procédés de fabrication et la composition des produits du groupe. De nouvelles marques beauté font aussi pâte blanche avec par exemple les formules clean de la marque Typology ; Respire, la marque de déodorant à 99,98% d’origine naturelle ; La Bouche Rouge Paris qui propose des rouges à lèvres « purs » sans micro plastiques ; Garancia et son huile ensorcelante aux super pouvoirs® qui revendique son bon score Yuka dans sa communication.
- Répondre à l’enjeu environnemental
Non au plastique ! Cette invention révolutionnaire des années 1800 est maintenant une des plus controversée : pollution de l’air et des océans, impacts négatifs sur la santé des animaux et des hommes… Rien qui ne pourrait plaire à la nouvelle génération. Alors les marques disent Oui au verre, à l’alu et au kraft pour proposer de nouvelles manières d’emballer.
Qui fait quoi ? Nombreuses sont les nouvelles initiatives proposées sur le marché aujourd’hui. Il y a de plus en plus de formules concentrées, de produits compressés, de produits solides, de produits à fabriquer, d’ateliers DIY.
Aroma-zone propose des ateliers DIY, Pick&Gram propose des produits en vrac, Yves Rocher des shampooings concentrés I Love My Planet ou enocre L’Oréal, qui de son côté travaille avec Albéa pour produire des tubes à base de carton.
Restons positifs !
L’industrie de la beauté doit réduire son impact sur la planète tout en répondant aux attentes des « Sustainable natives ». Aujourd’hui, le Green washing n’est plus permis et les marques beauté l’ont bien compris.
La mission du pôle IFOP Beauty est d’accompagner ces marques dans leur transformation écologique en les aidant à mieux comprendre leurs cibles et à bien identifier les leviers à activer. Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter.
Julie Costa – Chef de groupe pôle Beauty
partager