L’Ifop a mené en juillet 2018 pour AirParif une nouvelle étude auprès des Franciliens relative à leurs perceptions et préoccupations vis-à-vis de la qualité de l’air en Ile-de-France, faisant suite à une précédente édition de ce baromètre menée en 2014. En matière environnementale, la qualité de l’air demeure la préoccupation première des habitants de la région (65% de citations), aux côtés du changement climatique (63%), et loin devant les questions d’alimentation (38%).
Une très large majorité de Franciliens (84%) estime en effet que la qualité de l’air qu’ils respirent est mauvaise, et 61% jugent que celle-ci s’est dégradée au cours des 10 dernières années, perception à rebours des mesures effectuées concernant les polluants règlementés.
Néanmoins, l’enjeu d’information et de pédagogie est majeur en cette matière : seuls 15% des personnes interrogées déclarent s’informer régulièrement sur le niveau de qualité de l’air ; une majorité (58%) ne s’en informe qu’en cas de pics de pollution.
La sensibilité des Franciliens à l’enjeu de qualité de l’air va de pair avec une perception accrue des facteurs de dégradation de la situation atmosphérique. La contribution du chauffage au bois à la pollution de l’air est ainsi nettement plus reconnue qu’en 2014 : 63% des Franciliens partagent ce sentiment, lorsqu’ils n’étaient que 48% en 2014.
Parallèlement, le niveau d’acceptation de mesures contraignantes en cas de pic de pollution est élevé : 79% des habitants de la région Ile-de-France sont favorables à des restrictions de circulation pour certains véhicules, proportion semblable parmi ceux se déplaçant en véhicules motorisés (71%).