Alors que le mouvement des « gilets jaunes » semble s’ancrer dans la durée, la question de son éventuelle traduction sur la scène politique se pose avec une certaine acuité, en particulier, de quelle base sociale et électorale pourrait disposer une formation politique affichant l’étiquette « gilets jaunes ».
Près d’un Français sur cinq (17%) s’identifie au mouvement tandis que 32% ne se sentent pas « gilets jaunes ». Entre ces deux blocs, une personne interrogée sur deux (51%) déclare soutenir l’action de ce mouvement sans pour autant s’y identifier.
L’identification aux « gilets jaunes » est par ailleurs la plus forte chez les sympathisants du Rassemblement National et de La France Insoumise (respectivement 37% et 24%), chez les indépendants, les ouvriers et les employés (respectivement 29%, 31% et 26%), et chez les habitants des communes rurales (25%).
Au-delà de l’identification au mouvement, quel serait concrètement le potentiel électoral d’une liste du mouvement des « gilets jaunes » dans le cadre des prochaines élections européennes ? 13% des Français déclarent être certains de voter pour une telle liste ; une proportion qui culmine à 28% chez les proches du Rassemblement National et 17% chez ceux de la France Insoumise.