L’enquête menée pour KEDGE et Havas Paris s’intéresse à la place de l’entreprise au sein de l’enseignement supérieur français. Elle a été menée auprès d’un échantillon représentatif de 1000 cadres d’entreprises privées et de 1000 étudiants détenteurs d’un Baccalauréat général.
Au-delà de l’acquisition de compétences, il existe un souhait fortement partagé pour que les formations supérieures répondent à des objectifs plus larges de développement personnel.
Une courte majorité de cadres (54%) attend prioritairement d’une formation supérieure des compétences concrètes favorisant l’intégration immédiate en entreprise : l’acquisition d’expérience (30%) et le développement d’une expertise de métier (24%). Pour autant, une forte minorité (46%) donne la priorité à des objectifs moins directement liés à ces besoins. Il s’agit du développement personnel (16%), du développement de l’entreprenariat (14%), de l’opportunité de faire des études à vocation internationale (9%) ou encore du respect de valeurs éthiques telles que la RSE, le développement durable ou encore les valeurs managériales (7%).
Les étudiants mettent eux aussi en avant en premier l’acquisition d’expérience en entreprise (29%), et, dans une moindre mesure l’expertise métier (11%). Mas bien que cités en premier, ces deux critères sont minoritaires (40%). La spécificité des étudiants réside ainsi dans le fait de valoriser l’importance de l’épanouissement dans la formation supérieure et dans la performance de l’entreprise : le développement personnel (21%), l’opportunité de faire des études à vocation internationale (20%), puis le développement de l’entreprenariat (11%) et les valeurs éthiques (8%).
Les objectifs humains et sociétaux sont au cœur de la mission de l’entreprise.
Près de sept personnes sur dix estiment en effet que l’entreprise doit avant tout placer l’humain au cœur de sa mission (70% chez les cadres, 76% chez les étudiants), que ce soit le capital humain et le bien être des salariés (47%; 46%), ou le respect des valeurs environnementales et sociétales (23%; 30%). Les étudiants se distinguent des cadres par l’intérêt qu’ils portent au respect de valeurs environnementales et sociétales (30%; +7 points d’écart), ce qui fait écho à l’importance qu’ils donnent au respect de valeurs d’éthique. Les objectifs inhérents à la croissance et la compétitivité de l’entreprise ne sont cités qu’en second temps, en complément. Ils sont davantage valorisés par les cadres que les étudiants (30% vs. 24%), en termes de recherche de gains de compétitivité (20%; 14%), ou de recherche de croissance et rentabilité (10%; 10%).
Ces objectifs, loin d’être antagoniques, peuvent permettre un renforcement de la performance des entreprises à plus long terme.
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