Pouvez-vous revenir sur le principe de « Grandes Enquêtes » ? A partir de quel moment peut-on considérer qu’une étude devient une grande enquête ?
Une étude devient une grande enquête à partir du moment où le dispositif d’enquête intègre :
- des tailles d’échantillons importantes : à partir de 4000/5000 à plus de 100 000 enquêtes en objectif final – par exemple, pour IDF Mobilités, nous interrogeons un total de 130 000 clients de la SNCF et de la RATP, au fil de l’eau : 6 jours sur 7, 52 semaines par an
- des cibles très dispersées – par exemple dans le cadre d’une étude en méthodologie aléatoire France entière ou d’une étude internationale avec beaucoup de points d’enquête
- des cibles rares – par exemple, des patients souffrant d’une pathologie donnée
- des méthodologies sophistiquées ou complexes nécessitant :
- la mise en œuvre de plusieurs modes de recueil concomitants ou successifs (face à face – CAPI ; online – CAWI ; téléphone – CATI ; papier auto-administré – PAPI)
- le développement informatique d’outils de gestion du recueil permettant à l’ensemble de la chaine de production (commanditaires, équipe projet IFOP, enquêteurs, professionnels impliqués, …) de suivre la réalisation et d’interagir ensemble
- une fréquence d’enquête très récurrente (de plusieurs vagues par an à un fil de l’eau complet) imposant d’automatiser les tâches les plus répétitives en termes de recueil, suivi ou édition des résultats.
A quels types de problématiques ce type de dispositif convient-il le mieux ?
Nous intervenons dès lors que les commanditaires ont une problématique liée :
- à la dispersion territoriale des enquêtes. Une mesure de satisfaction par exemple dans l’ensemble de magasins d’un réseau ou encore une enquête origine/destination dans l’ensemble des gares d’un territoire
- à la bonne captation de leurs cibles pour fiabiliser le taux de réponse, la représentativité et les données recueillies : cibles rares ou difficiles à enquêter sur des sujets sensibles
- à la nécessité de s’appuyer sur du matériel d’enquête « physique ». Dans ce cadre, nous organisons la logistique du matériel créé par nos soins ou mis à disposition par les commanditaires (matériel médical par exemple).
Nous intervenons pour tout type de secteur. Nous pouvons citer les secteurs du luxe, des transports, de la santé, les institutions publiques, la grande distribution, …
Pouvez-vous nous décrire en quelques mots les points forts de l’ingénierie de projet à l’Ifop ?
- Une capacité à mobiliser et coordonner : Equipe projet pluridisciplinaire dédiée et experte d’enquêtes de grandes ampleurs et présentant l’expérience et la capacité avérée à travailler en synergie et dans la continuité sur la conception et la mise en œuvre d’outils de mesure et d’enquêtes de longues durées (mobilisation d’une centaine enquêteurs sur plusieurs mois ou sur plusieurs années) ;
- Des procédures normées : La gestion d’études complexes nécessite des méthodes de contrôles rigoureuses, expérimentées et une parfaite maîtrise des différentes étapes d’une étude : set up/ ingénierie du dispositif, questionnaire(s), coordination terrain, traitements des données, validation et analyses, restitutions ;
- Une capacité d’anticipation : Réactivité et créativité sont au cœur de nos préoccupations aidant à élaborer des solutions innovantes et sur-mesure pour chaque client,
- Des procédures informatiques automatisées : La gestion et le traitement de fichiers « lourds » et hétérogènes impliquent la mise en place de process sécurisés et automatisés,
- Un suivi et une exploitation des données facilitée : Développement et mise à disposition d’outils de suivi, production d’indicateurs synthétiques délivrés au fil de l’eau sous différents formats et supports (Web reporting, gestion de suivi),
- La mise en scène des résultats pour en faciliter l’interprétation et l’appropriation via des sites extranet conviviaux et dynamiques designé à la charte du client.
écrit par Thierry Pouilley
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