Sifflements salaces, insultes sexistes, pelotages intempestifs et autres formes d’agressions sexuelles affectent-elles un nombre élevé de femmes dans l’espace public ? À l’occasion de la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue (8–14 avril 2018), l’ l’Ifop publie une étude tentant de mieux appréhender un phénomène dont l’importance croissante dans le débat public a sans doute accéléré la décision récente de créer une nouvelle infraction « d’outrage sexiste ».
Au cours de leur vie, huit Françaises sur dix (81%) ont déjà été confrontées à au moins une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue ou les transports en commun. Et pour nombre d’entre elles, il ne s’agit pas d’une expérience lointaine qui remontrait à des années : une femme sur quatre (26%) y a été confrontée au cours des douze derniers mois.
Dans la rue comme dans les transports, les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, au premier rang desquelles les sifflements (68%) et les regards insistants (68%). Ces comportements sont aussi ceux qui affectent le plus régulièrement les Françaises si l’on en juge par le taux de victimes annuelles de sifflements (15%) et de regards insistants (20%).
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