En dépit des mises en garde proférées contre les fonctionnaires qui seraient instrumentalisés par le pouvoir, Marine Le Pen affiche une grande sollicitude en direction des forces de sécurité dans cette campagne. Elle a ainsi par exemple visité le 7 février dernier les commissariats de Savigny-sur-Orge, Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge. Ce choix de ces lieux ne devait rien au hasard puisque quelques semaines plus tôt, le 14 janvier, une bande avait saccagé nuitamment un quartier de Juvisy-sur-Orge et que, par ailleurs, les policiers qui avaient été agressés à coups de cocktails Molotov à Viry-Châtillon (attaque dans laquelle deux fonctionnaires furent très grièvement brûlés) étaient rattachés à ces commissariats. Symboliquement, ce déplacement de Marine Le Pen dans des commissariats coïncidait de surcroît avec la visite que rendit François Hollande à Théo, ce jeune Aulnaisien grièvement blessé lors d’un contrôle quelques jours avant. Jérôme Cochet, responsable de la communication du directeur de campagne frontiste, David Rachline, ne manquera pas de faire un parallèle en écrivant sur Twitter, photos à l’appui : « L’une [Marine Le Pen] est au chevet des boucliers de la nation. L’autre [François Hollande] est au chevet des racailles. »
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