Dans le dernier sondage Ifop-Fiducial, François Fillon enregistre une baisse de popularité de 19 points en un mois. Seuls 26% des sondés conservent une bonne opinion du candidat, contre 45% le mois dernier.
Une chute brutale, mais qui n’égale pas le “record” détenu par Dominique Strauss-Kahn: après l’affaire du Sofitel, l’ancien directeur du FMI avait enregistré une chute de 32 points en l’espace d’un mois, en mai 2011. Le registre n’est cependant pas le même, puisqu’il ne s’agit pas, pour François Fillon, d’une affaire privée mais de soupçons d’emplois fictifs. Souvenons nous également de la chute de Jérôme Cahuzac (-21 points) ou de celle de Michèle Alliot-Marie après son séjour chez Ben Ali (-17), chutes qui n’était pas étonnantes, mais qui compte tout de même parmi les plus fortes qu’on ait jamais connues.
Une désaffection chez les centristes
La dégringolade de François Fillon se traduit principalement par une désaffection de l’électorat centriste: il perd 33 points chez les électeurs du Modem, et 39 chez ceux de l’UDI. Ce sont des électorats attachés à la maîtrise des dépenses publiques, à la morale en politique, des électeurs qui n’étaient d’ailleurs pas acquis principalement à François Fillon. Le cœur de son électorat se trouve chez Les Républicains. Chez lui, la chute existe mais elle est moins rude: François Fillon ne perd “que” 12 points et conserve donc une certaine popularité.
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