Dans deux régions au moins (Nord Pas de Calais – Picardie et Paca) voire même en Alsace-Lorraine-Champagne Ardennes, les sondages indiquent que la liste du Parti Socialiste pourrait arriver en 3ème position au soir du premier tour des régionales, en étant devancée par la liste d’union de la droite et du centre et par celle du FN, qui pointerait en pole position. Du fait de la puissante dynamique enregistrée actuellement par le FN, Marine Le Pen et Marion Maréchal – Le Pen pourraient même l’emporter au second tour dans ces deux grandes régions. Face à ce scénario plausible, les dirigeants socialistes apparaissent divisés sur l’attitude à adopter dans l’entre-deux-tours. De manière logique et assez légitime, les différents ténors du parti déclarent se concentrer pour l’heure sur la bataille du 1er tour et tout mettre en œuvre pour arriver en tête le soir du 6 décembre, en égratignant au passage les autres formations de gauche qui ont fait le choix de la division face à la menace frontiste. Mais anticipant une troisième position à l’issue du premier tour, le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils souhaitaient que la liste du PS se désiste pour faire barrage à l’extrême-droite ministre, Manuel Valls, allant même jusqu’à évoquer la fusion des listes avec la droite. Cette ligne du front républicain n’est pas, pour l’instant, celle du premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Pour ce dernier, certains propos de Xavier Bertrand, tête de liste de la droite en Nord-Pas de Calais– Picardie, et de Christian Estrosi, leader des Républicains en PACA, sont très proches de ceux du FN et rendraient donc impossibles le désistement et le report des voix de gauche sur ces listes au second tour.
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