A l’heure où la question du mariage gay prend de plus en plus d’ampleur dans le débat public – rumeurs selon lesquelles Nicolas Sarkozy pourrait intégrer dans son programme un projet d’ « union civile », pétition de parlementaires contre le droit au mariage et à l’adoption des homosexuels, etc. –, l’Ifop a cherché à savoir si les homosexuels pouvaient représenter un enjeu électoral dans le cadre campagne présidentielle.
Combien pèsent les électeurs affirmant une part d’homosexualité ? Y-a-t-il un vote “gay” en France ? Cet électorat est-il constant dans ses choix ou peut-il être sensible aux inflexions de discours des candidats ?
Dans une note publiée aujourd’hui au CEVIPOF dans la collection « Les électorats sociologiques » (note n°8 – 18 janvier 2012), François Kraus, chef de groupe au département Opinion de l’Ifop, apporte des premiers éléments de réponse sur ce qui reste encore un des angles morts des études électorales françaises.
Moins abstentionnistes, moins hésitants et plus constants dans leurs choix que le reste des Français, les électeurs affirmant une part d’homosexualité expriment clairement un penchant pour la gauche, leur distance à l’égard de la droite parlementaire, mais aussi un attrait pour l’extrême droite tout aussi prononcé que chez l’ensemble des Français.
Les candidats de gauche attirent la moitié des suffrages des minorités sexuelles (49,5%, contre 40,5% chez le reste des Français), sachant que dans les rangs des homosexuels, les intentions de vote en faveur de la gauche sont encore plus élevées : 53% au total, dont un tiers pour François Hollande.
A l’inverse, les candidats de la droite parlementaire (Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin, …) rassemblent à peine 20% des intentions de vote des homosexuels et 25% de celles des bisexuels, soit un niveau largement inférieur à celui mesuré chez l’ensemble des Français (32,5%).
En revanche, la tentation de l’extrême droite est aussi forte dans les rangs des personnes affirmant une part d’homosexualité (17% chez les homosexuels, 20% chez les bisexuels) que chez l’ensemble des Français (19,5%) : Marine Le Pen recueillant le même nombre de suffrages chez les hétérosexuels (19,5%) que chez les non-hétérosexuels (19%).
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François Kraus
Directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop
Responsable du pôle “Genre, sexualités et santé sexuelle” de l’Ifop
CONTACTS :
Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête similaire, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776
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