Depuis son élection, la popularité de Nicolas Sarkozy est placée sous le signe des superlatifs. Après avoir connu un état de grâce assez exceptionnelle par le niveau de popularité atteint, sa cote s’est ensuite dégradée à une vitesse spectaculaire entre décembre 2007 et février 2008. Il a fallu ensuite attendre près de six mois pour que sa popularité regagne une partie du terrain perdu à l’occasion de la présidence française de l’UE et de sa gestion des débuts de la crise financière.
Aujourd’hui, à l’heure où le climat social se tend et que les baromètres des différents instituts semblent indiquer une nouvelle phase de baisse marquée, nous souhaitions revenir sur cette première partie du quinquennat pour montrer que ces brusques mouvements d’opinion ne s’étaient pas produits simultanément sur tout le territoire et que la cote du Président avait varié à un rythme différent selon les grandes régions, chacune ne réagissant pas de la même façon et au même moment aux évènements et annonces ayant scandé l’agenda politique ces derniers mois. Alors que les résultats du second tour de l’élection présidentielle avaient brouillé un certain nombre de vieux repères de la géographie électorale française, cette analyse tente de repérer et de décrire les nouveaux « tempéraments politiques » pour reprendre l’expression d’André Siegfried, et de mieux comprendre comment les différentes régions réagissent à la politique et au style de Nicolas Sarkozy.
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