A l’occasion de la 6ème vague du Baromètre sur la perception des discriminations dans le travail réalisée par l’Ifop à la demande du Défenseur des Droits et de l’Organisation Internationale du Travail, l’importance et la fréquence des discriminations dans le travail se confirment. Près de 3 actifs sur 10 déclarent avoir été victimes d’au moins une discrimination dans le cadre professionnel. Alors que jusqu’en 2010 les agents de la fonction publique semblaient davantage préservés que les salariés du privés, ils se disent désormais victimes dans les mêmes proportions (respectivement 29% et 30%). En effet, le nombre de victimes dans la fonction publique a connu une progression, lente mais régulière, depuis le début de ce baromètre.
Les principaux critères de discriminations cités par les victimes renvoient à l’âge (en particulier dans le privé : 32% contre 20% dans le public), le sexe (22% et 26%) et la grossesse ou la maternité (21% et 24%). Ces deux derniers critères sont à mettre en relation avec le taux de victimes plus important chez les femmes (+11 points dans le privé et +8 points dans le public par rapport aux hommes). Les situations discriminatoires les plus fréquentes (c’est-à-dire celles ayant touché plus d’1 actif sur 10) concernent les évolutions de carrière, le travail au quotidien (cela recouvrant sans doute des cas de harcèlement), les barrières à l’embauche ainsi que les augmentations de salaire et/ou les primes. Et, parmi les personnes n’ayant pas été victimes de discrimination, près de 3 sur 10 s’estiment susceptibles de l’être un jour (29% dans le public et 28% dans le privé).
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