L’étude Ifop pour La Voix du Nord et l’Agence Régionale de Santé du Nord-Pas-de-Calais révèle que près de neuf habitants du Nord-Pas-de-Calais sur dix s’estiment en bonne santé (88%) soit un résultat comparable avec la moyenne nationale (91% relevée en juin dernier). Ils sont, par ailleurs, sensiblement plus nombreux à se dire en « excellente santé » : 28% contre 13% pour l’ensemble des Français.
Les habitants de la région considèrent, pour une large majorité d’entre eux, avoir facilement accès à la plupart des soins. Les pharmaciens sont les professionnels de santé les plus accessibles pour la quasi-totalité des personnes interrogées (98%), suivis de près par les médecins généralistes (91%). Les soins dentaires et gynécologiques apparaissent également faciles d’accès pour respectivement 73% des habitants et 74% des femmes interrogées. Ces soins semblent alors plus accessibles qu’à l’ensemble des Français (66% pour les premiers et 55% pour les seconds). Les Nord-Pas-de-Calaisiens sont plus réservés pour ce qui est de l’accès à un cardiologue : 63% l’estiment facile, soit davantage que la moyenne nationale selon laquelle moins d’un Français sur deux partage cet avis (49%). En net décalage, les soins ophtalmologiques sont jugés difficilement accessibles par plus de sept personnes sur dix (71%), approximativement comme au niveau national.
Malgré ce jugement globalement très positif de l’accessibilité des soins, le Nord-Pas-de-Calais persiste aux derniers rangs des classements sanitaires en raison de la faible qualité de son offre de soins, de l’état de santé et du niveau d’espérance de vie de ses habitants toujours en deçà de ceux de l’ensemble des Français. Pour plus de la moitié d’entre eux (53%), les Nord-Pas-de-Calaisiens tiennent la crise économique, et son impact particulièrement marqué au nord, pour principale responsable de cette situation. 28% d’entre eux mettent en cause les habitudes de vie des populations de la région (mauvaise hygiène de vie et alimentation), et seulement 17% le manque d’investissements publics en hôpitaux et médecins. Aussi, près des deux tiers des personnes interrogées considèrent ce décalage comme profondément injuste (64%) et requièrent de l’Etat la mise en place de mesures spécifiques pour la région en matière de santé publique.
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