Le dispositif d’enquêtes mis en place par Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio se focalisera sur les grands enjeux qui domineront le scrutin présidentiel. La première vague s’est consacrée à l’école et livre les enseignements suivants :
– A deux mois de l’élection présidentielle, force est de constater que l’école et l’éducation font partie des enjeux déterminants dans le choix de vote des Français : en moyenne, ils estiment l’importance de ces problématiques à 6,1 sur une échelle allant de 1 à 10.
– L’importance du sujet de l’éducation dans les intentions de vote trouve certainement sa source dans le constat pessimiste dressé par les Français sur le fonctionnement de l’école, et notamment concernant les niveaux secondaires. En effet, seul un tiers des interviewés estiment que l’école fonctionne bien à l’échelon du lycée (33%), et encore moins à l’échelon du collège (26%). Par ailleurs, ils sont tout aussi nombreux à partager le sentiment que l’école joue de moins en moins un rôle de promotion sociale (44%) que ni plus ni moins (43%). Dès lors, plus d’un tiers des personnes interrogées regrettent que le dégoût des études (38%) et la peur de l’échec (33%) soient également constitutifs des apprentissages réalisés à l’école.
– Plus précisément, les Français semblent attendre des candidats qu’ils encouragent, par leurs propositions, un retour aux missions jugées élémentaires de l’école, à savoir : l’apprentissage des fondamentaux et la lutte contre le décrochage scolaire.
– De manière plus secondaire, les Français semblent également appeler de leurs vœux la mise en place de parcours plus personnalisés aux élèves (25% des interviewés estiment ce chantier prioritaire), grâce notamment à l’instauration d’une plus grande flexibilité dans le système scolaire via la suppression du collège unique, l’assouplissement des rythmes scolaires ou encore l’attribution d’une plus grande autonomie aux établissements (respectivement 75%, 75% et 76% des interviewés sont favorables à l’entrée en vigueur de ces mesures).
– En dépit des déceptions sur l’action de la gauche au pouvoir en matière d’éducation, il convient de noter que ce sont les deux candidats ayant été ministres de François Hollande qui sont jugés les plus aptes à améliorer la situation de l’école : Emmanuel Macron (45%) et Benoît Hamon (40%), ministre de l’Education le plus éphémère de la cinquième République.
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