Le dernier rapport de force électoral Ifop-Fiducial pour les élections départementales réalisé sur offre réelle pour iTELE, Sud Radio et Paris Match livre les enseignements suivants :
• L’abstention pour le premier tour de ces élections s’établirait à 53%, soit un indice très élevé mais en retrait comparé aux dernières élections européennes et au scrutin cantonal de 2011 (56% d’abstention pour ces deux élections). Au-delà de ce score global apparaît toujours un différentiel de participation de 10 points entre sympathisants de gauche (54% d’entre eux s’abstiendraient) et sympathisants de droite (44%). Notons par ailleurs que ce sont les électorats de 2012 de Nicolas Sarkozy et plus encore de Marine Le Pen qui apparaissent comme les plus mobilisés pour ce scrutin (respectivement 54% et 57%, contre 47% pour l’électorat de François Hollande).
• Avec 30% des intentions de vote, le Front National arriverait en tête du premier tour des élections départementales et confirmerait ainsi sa percée enregistrée lors des élections européennes. Toutefois, il demeure une incertitude sur l’ordre d’arrivée au soir du 22 mars puisque l’UMP-UDI recueille 29% des intentions de vote. Ce sont d’ailleurs les candidats de ces formations politiques qui apparaissent les mieux placés pour remporter de très nombreux conseils départementaux, le bloc de droite, à savoir l’addition UMP-UDI-Modem et Divers droite obtenant 35% au premier tour.
• La gauche apparaît en très grande difficulté et en passe d’être sanctionnée à l’instar des scrutins de 2014. En effet, le bloc de gauche (FDG-PS-EELV et Divers Gauche) ne recueille que 33%, soit à peine mieux qu’aux élections européennes, avec 20% en faveur du Parti Socialiste, soit des intentions de vote en retrait de 9 à 10 points par rapport à l’UMP et au FN. Les scores des autres formations de gauche se situent entre 3% et 6%. Ainsi, du fait de la très forte division de la gauche au premier tour, marquée par une dispersion de ses forces dans plus de 80% des cas, celle-ci risque d’être éliminée au soir du 22 mars dans de très nombreux cantons. Le seuil de « qualification » de 12,5% des inscrits, nécessaires pour « franchir » le premier tour s’avèrera rédhibitoire pour la gauche compte tenu de son émiettement. Dans ce contexte, la configuration de duels UMP-FN devrait être la plus fréquente au second tour.
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