Le point sur la campagne au 10 mars 2017
Cette semaine, le Rolling Ifop-Fiducial est marqué par une stabilisation du rapport de force électoral, celui-ci étant toujours dominé par Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Une incertitude sur l’ordre d’arrivée Le Pen / Macron
A 44 jours du premier tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron dominent plus que jamais le rapport de force électoral. Si cette tendance se confirmait le 23 avril prochain, cette élection présidentielle révélerait un double « 21 avril », marqué par l’élimination de François Fillon et Benoit Hamon, candidats représentant les principaux partis ayant gouverné le pays sous la Vème République.
Au-delà de l’éventualité de ce « fait historique », l’incertitude s’accroît s’agissant de l’ordre d’arrivée entre les deux candidats favoris du premier tour. En effet, en ce vendredi 10 mars, seul un demi-point sépare Marine Le Pen (26%) et Emmanuel Macron (25,5%) contre 2,5 points d’écart vendredi dernier. C’est désormais l’écart le plus ténu entre eux depuis le début du Rolling Ifop / Fiducial (1er février).
Face à la dynamique électorale de ces candidats, les intentions de vote en faveur de François Fillon stagnent entre 19% et 19,5% soit un retard de 6 points sur Emmanuel Macron. En effet, s’il est parvenu à stopper la décrue des intentions de vote observée « post 1er mars » (passant de 21% à 19% entre le 1er et le 6 mars), François Fillon n’est pas parvenu depuis à réenclencher une dynamique positive. Gêné par le brouillage occasionné par les affaires le concernant (constituant les 3 premiers sujets de conversation des Français cette semaine), François Fillon peine à faire campagne et à élargir au-delà du socle traditionnel de la droite. Ainsi, le candidat des Républicains obtient des scores particulièrement faibles dans « la France du travail » : autour de 10% voire moins chez les 35-49 ans, les ouvriers et les salariés.
La situation électorale de Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon demeure compliquée. La perspective d’accéder au second tour s’éloigne de plus en plus dans un contexte où l’écart entre eux n’a jamais été aussi ténu cette semaine (1,5 point d’avance seulement pour Benoit Hamon, jeudi 9 mars et vendredi 10 mars). Alors que Jean-Luc Mélenchon recueille depuis jeudi un potentiel électoral de 12%, supérieur à son score de 2012 (11.3%), la situation s’avère plus critique pour le candidat socialiste. A 6 semaines du premier tour, celui-ci, obtient deux fois moins d’intentions de vote que le score présidentiel de François Hollande du 22 avril 2012. Plus que jamais cet électorat socialiste est capté par Emmanuel Macron (46% dans la vague du jeudi 9 et 48% dans celle d’aujourd’hui).
partager
