Omniprésente dans l’univers X, l’épilation intégrale s’avère de plus en plus répandue chez les jeunes filles
Les résultats de l’étude confirment le développement de l’épilation intégrale chez l’ensemble des Françaises (14% s’épilent complètement) et tout particulièrement chez les jeunes : près d’une fille sur deux de moins de 25 ans (45%) est épilée intégralement. Et si l’on additionne toutes les formes d’épilation impliquant un rasage des poils autour des lèvres (maillot intégral, ticket de métro, maillot brésilien avec épilation des poils sur les lèvres), la proportion de femmes épilées de « près » monte à 22% chez l’ensemble des Françaises et à 56% chez les jeunes de moins de 25 ans.
Les films X peuvent être aussi générateurs de complexes pour le jeune public masculin
Si les Français maintiennent une certaine distance entre la réalité et la plastique « hors norme » présentée dans les films X, la vue d’organes masculins surdimensionnés peut s’avérer anxiogène dans les catégories les plus jeunes de la gent masculine. En effet, plus d’un tiers (34%) des jeunes de moins de 25 ans admet avoir déjà été complexé sur la taille de son pénis en regardant un film porno, soit une proportion beaucoup plus forte que dans le reste de la gent masculine. De même, si la majorité des hommes (56%) et des femmes (63%) estime que la taille du pénis ne joue pas un rôle important dans le plaisir féminin, ce n’est pas le cas des garçons de moins de 25 ans qui, très majoritairement (61%), pensent le contraire.
Une intégration des pratiques issues de l’univers du X dans le répertoire sexuel des Français
Près d’un Français sur deux (47%) ayant déjà visionné un film pour adulte a tenté de reproduire des positions ou des scènes vues dans des films pornographiques, soit une proportion en nette progression par rapport à 2009 (40%). Cette tendance à reproduire les scénographies de la pornographie est aussi particulièrement forte chez les moins de 25 ans (60% ont déjà reproduit une position vue dans un film X), et ceci aussi bien chez les filles (53%) que chez les garçons (64%).
Le point de vue de François Kraus de l’Ifop
La consommation de pornographie en ligne est devenue un phénomène de masse dont l’impact sur la sexualité des Français ne se limite pas qu’au visionnage passif d’images pornographiques. Source de fantasmes et de diversification du plaisir conjugal, cette forme de production culturelle influence directement la vie sexuelle des Français : la forme de leurs rapports mais aussi de leurs organes sexuels semblant de plus en plus influencée par les codes et les scénographies de la pornographie. Indissociable d’un univers pornographique qui l’a popularisée ces dernières années, la pratique de l’épilation totale des poils pubiens illustre plus que toute autre l’influence de la culture porn et notamment sa capacité à imposer ses représentations du corps aux catégories les plus jeunes de la population.
François Kraus
Directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop
Responsable du pôle “Genre, sexualités et santé sexuelle” de l’Ifop
CONTACTS :
Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête similaire, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776
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