A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, un sondage Ifop pour Synopia s’est intéressé au positionnement des Français vis-à-vis du vote blanc dans un contexte de campagne électorale teinté d’une forte indécision et plus largement d’une défiance politique parmi les électeurs.
86% des Français se déclarent favorables à ce que le vote blanc soit considéré comme un suffrage exprimé et qu’il soit pris en compte lors du calcul du résultat des élections présidentielles. En ayant conscience que cela pourrait invalider l’élection, faute de majorité absolue, les Français sont même « tout à fait favorables » à la mesure à hauteur de 60% (soit une hausse de 9 points par rapport à septembre 2014).
A gauche, les électeurs estiment unanimement que le vote blanc devrait être comptabilisé (94% parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 92% parmi ceux de Benoît Hamon et 87% parmi ceux d’Emmanuel Macron). Les électeurs de François Fillon sont moins favorables à la mesure (77%) bien que près d’un sur deux (47%) s’y déclare « tout à fait favorable ». Enfin, 83% des électeurs de Marine Le Pen seraient pour la prise en compte du vote blanc dans le calcul des suffrages exprimés.
Si la réforme était mise en œuvre et que les Français avaient la possibilité de mettre un bulletin blanc dans l’urne lors de l’élection présidentielle, près de 40% d’entre eux pourraient voter blanc, soit une hausse de 14 points depuis septembre 2014. Seulement 55% des Français voteraient pour l’un des 11 candidats de l’élection présidentielle de 2017, laissant la porte ouverte à l’invalidation de l’élection faute de majorité absolue. Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen seraient les plus enclins à utiliser le vote blanc pour exprimer leur vote, respectivement 44% et 35%, contre seulement un sur cinq (21%) pour les électeurs de François Fillon.
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