La deuxième vague de cette enquête initialement menée en juillet 2013 confirme les perceptions qu’ont les demandeurs d’emploi des discriminations à l’embauche ainsi que l’importance qu’ils accordent, à l’unisson, à la nécessité de les combattre. Comme en 2013, près de neuf demandeurs d’emploi interrogés sur dix estiment que les discriminations sont fréquentes au moment d’accéder à un emploi (85%, même s’ils sont un peu moins nombreux à considérer qu’elles sont « très fréquentes » : 32%, -5 points). Une part tout aussi importante juge également que le risque de discrimination à l’embauche est aggravé par le contexte de crise économique et de chômage (85%, +1 point). Sur ce point, les demandeurs d’emploi d’origine étrangère sont plus catégoriques : plus de la moitié d’entre eux considèrent que les discriminations sont (« beaucoup ») exacerbées par un contexte économique tendu (57%, +10 points par rapport à l’ensemble des demandeurs d’emploi) ; un sentiment qui est également partagé par les 50 ans et plus (63% au sein des demandeurs d’emploi, +16 points par rapport à l’ensemble de cet échantillon) et par les interviewés au profil socio-économique élevé (profession libérale et cadre supérieur 63%, +16 points, CSP+ d’origine étrangère 74%, +17 points). Dans ce contexte, tous plébiscitent l’importance de lutter contre les discriminations (93%). Les demandeurs d’emploi d’origine étrangère sont a fortiori unanimes sur cet enjeu (99%, +6 points par rapport aux demandeurs d’emploi dans leur ensemble) et mobilisés (83% considèrent cette lutte comme « très importante », +19 points). Assez logiquement sur ces trois questions (fréquence, impact de la crise et importance de la lutte contre les discriminations), les personnes interrogées ayant été plusieurs fois victimes de discriminations sont systématiquement plus nombreuses à relayer le sentiment majoritaire.
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