Paris, le 16 octobre 2013.
Fellation, sodomie et autres pratiques omniprésentes dans l’univers du X – comme la bisexualité féminine ou l’éjaculation faciale – occupent-elles une place de plus en plus grande dans le répertoire sexuel des jeunes ? Avec la généralisation du haut débit et des terminaux mobiles qui offrent un accès plus aisé et plus discret au web, observe-t-on une hausse de la consommation de la pornographie et, plus largement, des activités masturbatoires liées à un usage sexualisé d’Internet et de nouveaux moyens de communication comme les smartphones, les webcams ou les messageries instantanées ? Observateur attentif des différentes formes de sexualités virtuelles, le site de rencontre CAM4 a souhaité en savoir plus sur l’influence des nouvelles technologies sur la vie sexuelle d’une catégorie de la population – les jeunes – qui est de loin celle qui utilise le plus les possibilités de sexualité et de rencontres offertes par Internet. A l’occasion du lancement de sa version française (Cam4.fr), le numéro un des sites de webcam a donc commandé à l’Ifop une grande enquête sur la vie sexuelle des jeunes à l’heure des nouvelles technologies. Riche en surprises et en enseignements, cette enquête réalisée auprès de 1 000 jeunes âgés 15 à 24 ans montre que les comportements sexuels des jeunes ont profondément changé au cours des 20 dernières années et qu’ils intègrent de plus en plus les nouveaux modes de communication.
Le point de vue de l’Ifop
Étroitement lié à l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la banalisation de la consommation de pornographie chez les jeunes a considérablement changé leur vie sexuelle en favorisant l’intégration dès le plus jeune âge de pratiques associées à l’univers du X : le contenu de leurs rapports sexuels apparaissant de plus en plus influencé par les codes de la pornographie. Mais si l’impact le plus visible de ces nouveaux modes de communication est l’essor d’une consommation passive de films x, leur usage ne s’inscrit pas seulement dans une logique de substitut à une vie sexuelle réelle : le nombre croissant de jeunes qui utilisent les ressources du web pour établir des contacts amoureux ou sexuels reflétant un usage de plus en plus actif d’Internet à des fins sociales et sexuelles. Près d’une douzaine d’années après l’apparition des premiers sites de rencontre en France, leur usage s’est donc largement banalisé dans une jeunesse née ou en tous cas élevée avec Internet dès le plus jeune âge. Dans ce cadre, on observe aussi le développement d’échanges sexuels purement virtuels via des plateformes offrant à des jeunes qui ne disposent pas toujours d’espace propre la possibilité de se livrer à des jeux de séduction ou à des jeux sexuels qu’ils n’oseraient pas réaliser en face-à face.
François Kraus
Directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop
Responsable du pôle “Genre, sexualités et santé sexuelle” de l’Ifop
CONTACTS :
Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête similaire, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776
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