Cette enquête, réalisée pour l’Ambassade d’Allemagne, en France et en Allemagne vise à mesurer le jugement et les perceptions sur les relations franco-allemandes à l’occasion du 50ème anniversaire du Traité de l’Elysée. Premier constat, l’image des deux pays est bonne chez son voisin : 85 % des Français ont une bonne image de l’Allemagne, et inversement, 87 % des Allemands regardent positivement notre pays. De la même façon, 89 % des Français et 87 % des Allemands estiment que l’existence de liens privilégiés entre les deux nations a des conséquences bénéfiques pour leur pays. Et dans ce contexte, une proportion équivalente et très importante se dégage de part et d’autre du Rhin (87 % en France et 90 % en Allemagne) pour estimer que 50 ans après, le bilan du Traité de l’Elysée est positif.
Si le bilan est très largement positif et que des pistes pour une nouvelle étape dans l’approfondissement des relations franco-allemandes apparaissent ( 7 Français et Allemands sur 10 étant par exemple favorables à une harmonisation de la réglementation du travail mais aussi de la fiscalité et à la création d’une agence publique de l’emploi franco-allemande), l’enquête laisse également entrevoir l’idée d’un couple aujourd’hui partiellement déséquilibré. Quand 86 % des Français jugent ainsi qu’avec la crise, l’Allemagne s’est affirmée comme le pays dominant en Europe, la réciproque n’est partagée qu’à 58 % outre-Rhin. 75 % de nos compatriotes pensent également que l’Allemagne a fait le nécessaire pour combattre le chômage, contre seulement 48 % des Allemands qui émettent ce jugement à l’encontre de notre pays, qui apparaît comme un modèle dont on doit s’inspirer pour 29 % d’entre eux alors 63 % des Français (soit un écart de 34 points…) considèrent que nous devons nous inspirer davantage du modèle économique et social allemand.
Dans ce contexte et pour illustrer ce déséquilibre, une large majorité d’Allemands (72 %, en progression de 10 points par rapport à juin dernier) pensent que l’Allemagne doit traiter tous ses partenaires européens à égalité, contre 18 % seulement d’adeptes d’un partenariat privilégié avec la France alors qu’en France, 45 % (soit 27 points de plus par rapport aux réponses en Allemagne…) de nos concitoyens souhaitent un partenariat privilégié et 44 % déclarant préférer que la France traite tous ses partenaires à égalité.
Note méthodologique :
France : Echantillon de 1302 personnes, dont un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et un sur-échantillon de 300 Français âgés de 18-24 ans. Les 18-24 ans ont été remis à leur poids réel lors du traitement. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Allemagne : Echantillon de 1305 personnes, dont un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population allemande et un sur-échantillon de 300 Allemands âgés de 18-24 ans. Les 18-24 ans ont été remis à leur poids réel lors du traitement. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après stratification par région.
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