Alors qu’un certain nombre de prises de position du pape François appelant à des changements dans l’attitude de l’Eglise sur des sujets sensibles ont été battues en brèche et ont suscité des frictions lors des réunions qui se sont tenues au Vatican début octobre, le souverain pontife bénéficie toujours auprès des catholiques français d’une bonne image, puisque deux tiers estiment qu’il défend plutôt bien les valeurs du catholicisme (65%, soit 20 points de plus que Benoît XVI à la fin de son pontificat), contre seulement 5% disant l’inverse, et 30 % ne se prononçant pas. 78% des catholiques pratiquants ont un avis favorable.
Concernant la vie quotidienne des croyants, deux tiers des personnes interrogées estiment aujourd’hui qu’il est facile d’être catholique, tant chez les pratiquants que chez les non pratiquants (62 à 64%). On constate néanmoins un tassement par rapport à août 2013, moment qui marque la fin du pic de la mobilisation de la Manif pour tous, dans laquelle beaucoup de catholiques s’étaient impliqués.
Enfin, vis-à-vis des positions de l’Eglise sur différents sujets de société, les catholiques Français sont globalement et largement favorables à une adaptation du discours aux changements intervenus dans la société et dans les mœurs. Cette demande émane certes en priorité des non-pratiquants, mais les catholiques pratiquants, plus attachés aux valeurs, sont aussi favorables à des évolutions, mais de manière moins nette et moins massive. Ainsi, 87% des catholiques français considèrent que l’Eglise doit changer de position sur la contraception (67% chez les pratiquants et 90% chez les non-pratiquants), 82% concernant l’avortement (51%, 87%), 85% sur le remariage des divorcés (71%, 88%) et 64% sur l’homosexualité (47%, 67%).
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