Réalisée quelques jours après l’attentat de Boston, cette quinzième vague du baromètre Ifop de la menace terroriste indique que 78 % de nos compatriotes la considèrent comme « très élevée » (15 %) ou « plutôt élevée » (63 %). Jamais, hormis en mai 2011 (à la suite des attentats de Marrakech et de la mort d’Oussama Ben Laden), un tel score n’avait été enregistré dans ce baromètre mis en place en octobre 2011, après les attentats du 11 septembre. Est-ce à dire que les bombes de Boston ont eu un impact déterminant dans l’opinion publique française ? Ce nouvel attentat n’a pas en fait créé un nouveau climat d’inquiétude dans le pays mais il est venu renforcer une perception déjà préexistante. Depuis l’automne dernier déjà et l’arrestation en octobre 2012 d’une douzaine de membres présumés de la mouvance islamiste radicale suite à des actes antisémites, près de sept Français sur dix jugeaient la menace terroriste comme élevée. De 71 % en octobre 2012, cette perception est ensuite montée à 75 % en janvier dernier lors du déclenchement de l’intervention militaire au Mali (intervention ayant entraîné des menaces de représailles de la part de groupes islamistes) puis à 78 % aujourd’hui, soit 14 points de plus qu’en octobre 2001 au lendemain de l’attaque du World Trade Center.
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