Alors que les premiers sondages d’intention de vote réalisés ces dernières semaines ont révélé la progression de Marine Le Pen, le sondage Ifop pour France Soir réalisé les 10 et 11 mars confirme le potentiel électoral de la nouvelle Présidente du Front National qui semble bénéficier, à 13 mois du scrutin, de soutiens plus larges dans l’opinion en comparaison à ceux de son père, observés en 2006 . Ainsi, 27% des Français déclarent qu’il est « tout à fait » ou « plutôt probable » qu’ils accordent leur suffrage à Marine Le Pen alors même que son père n’obtenait que 17% en mars 2006 (soit également à 13 mois de l’élection présidentielle). A l’inverse, 73% des personnes interrogées jugent improbable un vote en faveur de la nouvelle Présidente du FN (dont 63% pas du tout probable).
Outre l’unanimité qu’elle suscite assez logiquement auprès des sympathisants de son parti (98%), on note que Marine Le Pen apparaît à l’heure actuelle comme potentiellement en mesure de capter 25% des personnes se déclarant proches de l’UMP. Et si elle recueille un potentiel électoral majoré auprès des catégories traditionnelles de l’électorat UMP (retraités : 32%, artisans commerçants : 38%), Marine Le Pen réalise également une nette percée chez les ouvriers (38%). Toutefois, l’écart de 10 points observé entre l’ancien Président du FN et sa fille porte essentiellement sur la part des personnes qualifiant ce vote FN comme « plutôt probable » (10% pour Jean-Marie Le Pen en 2006 contre 18% pour Marine le Pen), la part des votes FN « tout à fait probable » restant relativement stable (respectivement 7% et 9%). Le potentiel électoral ainsi mesuré par ce sondage Ifop/France Soir ne doit donc être confondu avec le nombre réel de bulletins FN qui seront déposés dans l’urne le jour du vote.
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