La majorité des Français se prononce aujourd’hui en faveur d’un investissement prioritaire de la SNCF et des pouvoirs publics en faveur des trains de proximité (56%) – qui comprennent les TER, les trains Corail, Intercités, etc. – une orientation qu’avait déjà annoncée la SNCF avant l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, au travers d’un plan d’investissement massif dans les réseaux locaux, eux-mêmes longtemps éclipsés par le « tout-TGV ».
Si 56% des Français se prononcent en faveur des trains de proximité, un tiers de interviewés (33%) privilégie toutefois le développement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV), et environ une personne sur dix n’opère pas de choix entre ces deux directions pour les investissements sur le réseau de chemin de fer français (11%).
La demande de trains de proximité se révèle très forte en région parisienne (62%), preuve que la mobilité de ses habitants est prioritairement désormais axée sur l’intérieur de l’agglomération, devant le souci de pouvoir se projeter ailleurs en France, Paris étant au coeur du réseau TGV actuel.
Les clivages concernant l’orientation des investissements sur le réseau de chemin de fer sont en fait moins géographiques que sociologiques, puisque l’on constate une nette différence entre catégories socioprofessionnelles supérieures et populaires : les professions libérales et cadres supérieurs se montrent nettement plus favorables (45%) au développement des lignes à grande vitesse (positionnement certainement motivé par la possibilité de partir en vacances, la facilitation des déplacements professionnels, etc.) alors que 60% des employés et ouvriers souhaitent un investissement prioritaire dans les trains du quotidien. Enfin, on observe d’un côté une demande croissante avec l’âge pour les trains de proximité (59% chez les 35 ans et plus, contre 49% parmi les plus jeunes), et de l’autre un soutien plus grand au développement de nouvelles LGV chez les moins de 35 ans (40%, soit 10 points de plus que chez leurs aînés).
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