François Bayrou bénéficie d’une bonne image dans l’opinion publique, 63 % des personnes interrogées le trouvant indépendant et 56 % courageux. Les jugements sont en revanche plus sévères quand il s’agit de jauger sa « présidentialité » : seuls 28 % estiment ainsi qu’il a la stature d’un chef d’Etat et 39 % qu’il « propose des solutions nouvelles pour le pays ». Sur ces quatre dimensions, les chiffres mesurés aujourd’hui sont en retrait par rapport à ce que nous enregistrions en janvier 2007 au cours de la campagne présidentielle, campagne que le leader centriste avait fortement animée et qu’il avait terminée en troisième position avec 18,5 % des voix. La baisse est ainsi de 19 points sur le courage, de 9 concernant sa stature de chef d’Etat, de 7 sur la capacité à proposer des solutions nouvelles et de 6 points sur l’indépendance. Force est donc de constater que, si le dirigeant du Modem jouit toujours d’une bonne image, il a perdu une partie du précieux capital qu’il avait acquis en 2007. Cette dégradation avait atteint son paroxysme en septembre 2009 (soit quelques mois après les élections européennes qui s’étaient mal passées pour lui). A l’époque, seuls 22 % des Français le créditaient d’une stature de chef d’Etat. Le parcours politique qui a été le sien depuis 2009 lui a permis de reconquérir une partie du terrain perdu puisque le score est aujourd’hui de 28 % (+ 6 points) sur cette dimension importante.
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