La forte hausse des prix à la pompe intervenue cet été a replacé ce sujet au coeur de l’actualité et a engendré de fortes attentes dans la population. Ainsi, selon un récent sondage Ifop pour l’Humanité1, 88 % des Français étaient très ou assez favorables à un blocage temporaire du prix de l’essence et du gazole suivie par une baisse des taxes. Mais dans le même temps, seuls 40 % pronostiquaient que le gouvernement allait tenir cet engagement de campagne de François Hollande.
C’est dans ce contexte que Jean-Marc Ayrault vient d’annoncer une diminution prochaine « modeste » et « provisoire » des taxes sur les carburants. Face à cette mesure d’envergure assez limitée, 55 % des Français se déclarent « plutôt mécontents, car le prix des carburants ne baissera que très peu, l’effort financier de l’Etat n’étant pas suffisant ». Si le mécontentement prédomine assez nettement, il n’est pas aussi massif que ce à quoi on aurait pu s’attendre compte-tenu des fortes attentes qui s’étaient exprimées dans la précédente enquête. 43 %, soit une proportion non négligeable, se disent « plutôt satisfaits, car même si le prix ne baissera que faiblement, l’Etat fait un effort financier important en cette période de crise ».
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