La dégradation de la note de la dette souveraine des Etats-Unis, s’ajoutant à la crise de la dette dans la zone euro, a fortement secoué les marchés financiers depuis le début de la semaine obligeant l’exécutif français à convoquer une réunion d’urgence en plein mois d’août et à préparer l’opinion à l’adoption prochaine de mesures de rigueur économique. Si la lutte contre le chômage (59%), la santé (59%) et l’éducation (55%) sont placées en tête des priorités en matière d’action publique pour les mois à venir, l’étude réalisée par l’Ifop pour Sud Ouest Dimanche indique qu’une majorité de Français inscrit la réduction de la dette publique dans l’agenda politique de la rentrée (50%) au même titre que la lutte contre la délinquance (50%) et surtout que le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (51%). Ce résultat se révèle particulièrement frappant dans la mesure, où seul un peu plus du tiers des interviewés considérait la réduction de la dette public comme prioritaire au début de l’année 2010 (36%). Cette augmentation massive de 14 points est évidemment liée au contexte de l’enquête et à l’abondant traitement médiatique qui entoure ce sujet. Mais, elle indique également que les Français ont mesuré le caractère urgent de la réduction de la dette, en parallèle des enjeux sociaux traditionnels (lutte contre le chômage, santé, éducation et pouvoir d’achat).
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