A la suite de la publication des chiffres du mois d’avril de la sécurité routière, faisant état d’une hausse spectaculaire du nombre de morts sur les routes hexagonales (environ 20%), François Fillon a réuni cette semaine plusieurs de ses ministres et annoncé le renforcement d’une série de sanctions, notamment contre les excès d’alcoolémie et de vitesse, et fait débat en souhaitant l’interdiction des avertisseurs de radars embarqués.
Interrogés par l’Ifop pour Sud-Ouest Dimanche sur le durcissement de ces mesures de sécurité routière, plus des deux tiers des Français se déclarent opposés à la suppression des panneaux indiquant la présence des radars automatiques sur les routes (68%) et à l’augmentation importante des amendes pour les utilisateurs d’avertisseurs de radars sur les téléphones portables (67%). Implantés récemment en France, les radars automatiques continuent donc à diviser l’opinion. Par ailleurs, cette nette hostilité à l’égard de la majoration des sanctions financières (et de leur potentielle multiplication suite à la suppression des panneaux signalant les radars) s’explique notamment par le fait que les automobilistes partagent largement le sentiment que l’augmentation des prix des carburants ponctionne déjà leur budget et s’inscrit d’ailleurs plus largement dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat.
A l’inverse, et ceci témoignant d’une réelle évolution des consciences sur les conduites à risques, 68% des personnes interrogées sont favorables à la suppression de 8 points sur le permis en cas de conduite avec 0,8 gramme d’alcool par litre de sang.
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