A un mois du scrutin européen, le rapport de force électoral se caractérise par une légère avance des listes Front National. Avec 23% d’intentions de vote, celles-ci devancent les listes de l’UMP (22%) qui se situent à un étiage en net recul comparé au score obtenu par ce mouvement au dernier scrutin européen (27,8%).
La « pole position » du FN, si elle marque une rupture avec la logique de bipolarisation gauche-droite historiquement à l’œuvre dans l’hexagone, doit être interprétée avec prudence. En effet, l’écart FN-UMP ne dépassant pas un point se situe dans la marge d’erreur et traduit surtout une forte incertitude s’agissant de l’ordre d’arrivée au soir du 25 mai entre ces deux formations. Avec 18,5% d’intentions de vote, les listes du Parti Socialistes sont nettement devancées. Cette situation reflète les grandes difficultés rencontrées par le parti désormais dirigé par Jean-Christophe Cambadélis, près d’un mois après la débâcle des élections municipales.
Au-delà de ces trois forces politiques, seules les listes UDI-Modem parviennent à atteindre 10% des intentions de vote tandis que le « match » Europe-Ecologie / Front de Gauche apparaît aujourd’hui équilibré (8,5% pour EELV contre 8% pour le mouvement de Jean-Luc Mélenchon).
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