Le tableau de bord des personnalités Ifop / Paris Match du mois d’octobre fait apparaître au moins quatre enseignements :
– Particulièrement exposé dans le cadre du procès Clearstream, la cote de popularité de Dominique de Villepin subit quant à lui la plus forte baisse du mois (- 6 points, à 43%), alors même qu’il a déjà enregistré un recul de 8 points au mois de septembre. Cependant, dans un duel d’image avec le Président de la République, il devance pour la première fois depuis deux ans Nicolas Sarkozy : 47% déclarent le préférer au chef de l’État, contre 44% qui lui préfère l’ancien maire de Neuilly.
– Dans l’opposition, le contexte semble plutôt favorable à la gauche de la gauche : Jean-Luc Mélenchon (27%, + 4 points), José Bové (55%, + 3 points) et Marie-George Buffet (49%, + 3 points) enregistrent des hausses parmi les plus fortes du mois alors qu’à l’inverse, la cote des principaux leaders socialistes est en baisse : Laurent Fabius (38%, – 5 points), François Hollande (39%,- 5 points), Ségolène Royal (36%,- 5 points), Élisabeth Guigou (53%, – 3 points), Martine Aubry (49%,- 2 points), Bertrand Delanoë (64%,- 2 points). Impliqué dans la polémique autour de Fréderic Mitterrand, le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon voit aussi sa cote s’éroder (27%, -3 points) mais dans une moindre ampleur que celle de Marine Pen (20%, – 4 points), principale initiatrice de l’affaire.
– La plus forte hausse de popularité est enregistrée par Eric Besson (+ 7 points, à 40%) dans un contexte médiatique particulièrement chargé pour le ministre de l’Immigration (évacuation de la jungle à Calais, sortie du livre de son ancienne épouse,…). D’autres membre du gouvernement connaissent une progression de leur cote d’opinion comme Valérie Pécresse (+ 5 points, à 47%) ou François Fillon, en hausse de 3 points (à 58%) alors que son Président enregistre une baisse significative (- 3 points, à 44%).
– Interrogés pour la première fois depuis janvier sur le problème perçu comme le plus important, les Français affichent clairement leurs préoccupations : l’emploi est cité par 45% des interviewés (+6 points depuis janvier 2009). Le pouvoir d’achat, enjeu majeur du début du quinquennat n’émerge qu’à 18%, soit un recul de 14 points en un an. L’environnement, pourtant objet de focalisation médiatique, n’est cité que par moins d’une personne sur 10.
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