A moins de 6 mois des élections municipales, la dernière enquête Ifop ravive le spectre d’un vote sanction à l’encontre de l’exécutif.
En effet, invités à indiquer la signification de leur vote, 26% des personnes interrogées souhaitent par leur vote sanctionner la politique du Président de la République et du gouvernement. Certes, une nette majorité (61%) indexe principalement son vote sur des considérations locales et 10% veulent soutenir la politique menée par le gouvernement. Il n’en reste pas moins qu’avant même le début de la campagne municipales, cette part de vote sanction s’avère très élevée. A titre de comparaison, en janvier 2008, seuls 16% des Français interrogés par l’Ifop pour Le Journal du Dimanche exprimaient la possibilité d’un vote sanction. Dans le détail, les sympathisants de droite (UMP et FN), les personnes issues des catégories populaires et les habitants des villes de plus de 20 000 habitants sont plus nombreux que la moyenne à instrumentaliser leur vote pour sanctionner l’exécutif.
L’examen des enjeux susceptibles de déterminer le vote aux prochaines élections municipales renforce également l’éventualité d’un vote sanction. De manière générale, les enjeux de proximité ou spécifiquement locaux cèdent le pas aux sujets nationaux. En effet, les personnes interrogées placent au cœur de leurs préoccupations la fiscalité, l’emploi et la sécurité, soit les thématiques ayant au cours de la période récente focalisé le ressentiment à l’encontre de l’exécutif. A l’inverse, les enjeux locaux tels la circulation et le stationnement, la propreté de la commune ou l’animation urbaine arrivent en bas de classement.
partager