La première enquête de climat présidentiel de l’année réalisée par l’Ifop pour le Journal du Dimanche révèle un resserrement de l’écart entre François Hollande et Nicolas Sarkozy au premier comme au second tour. Avec 28% des intentions de vote, le candidat socialiste devance Nicolas Sarkozy de 2 points (26%). Cet écart était de 6,5 points à la mi-novembre et de 3,5 points à la mi-décembre. En progression de deux points, le futur candidat de l’UMP, bénéficiant de sa forte présence sur le terrain médiatique dans le cadre de sa “tournée” de voeux, parvient à se rapprocher de François Hollande et à mettre de nouveau à distance Marine Le Pen, en baisse d’un point (19%).
François Hollande, dans le contexte de l’intensification de sa campagne avec l’adresse aux Français, progresse dans cette enquête (+0,5 point) après plusieurs reculs depuis novembre. Le candidat socialiste pâtit toutefois de la faiblesse du total des intentions de vote en faveur des candidats de gauche passant depuis fin novembre de 41,5% à 38%. A cet égard, Eva Joly subit un recul net de 2 points obtenant 3% des intentions de vote, et Jean-Luc Mélenchon recueille 6% des intentions de vote (-0,5 point). Ce recul de la gauche explique également le resserrement du rapport de force de second tour qui demeure toutefois favorable à François Hollande : celui obtient 54% des intentions de vote contre 46% pour Nicolas Sarkozy (56% contre 44% à la mi-décembre). Au delà de la confrontation François Hollande – Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen est solidement installée comme outsider possible pour la qualification au second tour. Certes en léger recul, la candidate frontiste réalise des scores très supérieurs à sa moyenne de 19%, essentiellement dans les catégories de la France active au sein de laquelle elle devance Nicolas Sarkozy, à savoir les personnes âgées de 35 à 49 ans, les catégories populaires (32% chez les ouvriers comme les employés) ainsi que les salariés du privé et ceux du public. Enfin, François Bayrou confirme son entrée en campagne de décembre, perçue comme réussie. Avec 12% des intentions de vote (+1 point), le député du Béarn parvient à remobiliser 48% de son électorat de 2007 (41% à la mi-décembre) mais reste aujourd’hui à un niveau insuffisant pour se mêler à la bataille du second tour.
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