La majorité des Français (62%) considère aujourd’hui que l’appartenance de la France à l’Union Européenne est une « bonne chose », un score qui revient à la tendance observée depuis 2010 après une chute à 48% en 2014. Ils sont aussi majoritairement en faveur de certaines avancées de la construction européenne comme la création d’une armée commune (71% s’y disent favorables), l’élection d’un président de l’Europe au suffrage universel direct (60%), ou encore la création d’un poste de ministre de l’Economie et des Finances européen (59%).
Malgré cela, le regard des Français sur l’Union Européenne se révèle également critique. Premièrement sur les accords de Schengen, 60% des Français se favorables à leur remise en cause à la restriction des conditions de circulation et d’installations des citoyens européens sur le territoire français. Les Français sont également critiques à l’égard de l’intégration européenne face à la crise de la dette et souhaitent une plus grande indépendance des politiques économiques et budgétaires nationales (62%). Une crise bien installée et dans laquelle l’Euro est considéré comme un handicap par presque la moitié des Français (47%, stable par rapport à 2013), seuls 28% la considérant comme un atout et 25% ne tranchant pas la question. Mais malgré cette défiance à l’égard de l’Euro, le souhait de retour à la monnaie nationale demeure minoritaire (29%, contre 38% en janvier 2014).
10 ans après le référendum sur le TCE, « si c’était à refaire », les personnages en âge de se prononcer en 2005 rejetteraient aujourd’hui davantage encore ce traité : en pourcentage des suffrages exprimés, le non atteindrait ainsi 62%, contre 55% en 2005.
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