La 59ème édition du Baromètre des TPE, l’enquête de conjoncture trimestrielle réalisée par l’IFOP pour Fiducial auprès des Très Petites Entreprises dresse une légère amélioration du moral et de l’emploi même si ce dernier reste encore fragile. Elle interroge également les patrons sur leurs perspectives d’embauche et leurs motivations pour passer à l’acte.
Malgré une évolution générale positive du regard des dirigeants sur leur activité, 32% des patrons de TPE jugent actuellement leur situation financière préoccupante, soit une augmentation de 4 points depuis le début de l’année 2015. Ces difficultés sont plus marquées dans les entreprises sans salariés (35%) et dans le secteur des services aux entreprises (37%).
La part des entreprises ayant une trésorerie déficitaire reste stable à 23% tandis que celles en excédent sont légèrement plus nombreuses qu’il y a trois mois, à 30% (+2 points). Allant de pair avec une vision plus optimiste des perspectives en termes d’activité, l’accès aux crédits bancaires apparaît lui aussi plus favorable qu’au trimestre précédent. 18% seulement des dirigeants interrogés déclarent que leur banque a durci les conditions d’accès aux financement bancaires contre 21% au mois d’avril. Cette proportion tend à s’accroître avec le chiffre d’affaires (jusqu’à 24% pour les TPE réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel) tout en demeurant relativement faible quel que soit le profil de l’entreprise. 66% relèvent une stabilité de l’attitude des banques et 7% un assouplissement.
Une création d’emplois surtout portée par les embauches en CDD et qui pourrait s’accroître significativement en cas de réelles perspectives de croissance. La création nette d’emploi repart, soutenue par des taux de suppressions de postes réalisées (5%) et prévues (3%) relativement faibles. Les intentions d’embaucher au cours des trois prochains mois dépassent les 10% pour la première fois depuis début 2013 (11% des patrons comptent recruter d’ici fin septembre).
Néanmoins, on note toujours une prédominance des CDD parmi les contrats signés entre avril et juin 2015 (65%, +11 points), au niveau le plus haut enregistré depuis 2005.
Les CDI ne représentent qu’un tiers des postes pourvus sur cette période (36%, stable). Comme chaque année à cette période, l’embauche de salariés en contrat d’apprentissage (2%) ou en contrat aidé (2%) est très marginal. S’agissant des ruptures de contrats en CDI, on observe toujours sur une année glissante une prédominance des ruptures conventionnelles (46%) par rapport aux licenciements (30%) et aux démissions (25%).
Si la création nette d’emplois a atteint l’équilibre sur les trois derniers mois, on constate un potentiel de recrutement élevé au sein des TPE : en effet, 51% des patrons interrogés déclarent qu’ils embaucheraient un ou plusieurs salariés s’ils avaient de réelles perspectives de croissance, dont 29% « certainement ».
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